André Postel-Vinay
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Né d'un père ingénieur, André Postel-Vinay fait son service militaire dans l'Artillerie, à Poitiers, de 1932 à 1933, et en sort avec le grade de lieutenant de réserve.
Licencié en droit, il est, en 1938, diplômé de l'École libre des sciences politiques et reçu au concours de l'Inspection générale des Finances.
Mobilisé en 1939, il sert comme lieutenant au 70e Régiment d'Artillerie de Forteresse. Fait prisonnier le 17 juin 1940 en accomplissant une mission de liaison avec une unité d'infanterie, il s'évade le 24 juin.
Refusant la défaite et la domination du régime nazi, André Postel-Vinay, dès novembre 1940, entre dans la Résistance, dont il devient l'un des organisateurs dans la région parisienne.
Par l'intermédiaire de Pierre d'Harcourt, il se joint à l'équipe du réseau du Service de Renseignements de l'Armée dirigé par le colonel Rivet qui transmet des renseignements aux Britanniques. Toujours grâce à Pierre d'Harcourt, André Postel-Vinay participe également au réseau Pat O'Leary, chargé de rapatrier les militaires anglais restés en France et les aviateurs alliés. Il prend contact avec le réseau du Musée de l'Homme qui lui permet de faire passer des messages vers Londres.
Pris par la Gestapo le 14 décembre 1941 à la suite d'une trahison et pour ne pas parler sous la torture, il fait une tentative de suicide trois jours plus tard. Blessé, il simule la folie et fait une nouvelle tentative (fausse cette fois), se blessant gravement de nouveau. Opéré sans aucune anesthésie, il est renvoyé à la Santé au début du mois d'août puis transféré, pour examen psychiatrique, le 1er septembre 1942, à l'asile Sainte-Anne d'où, par un suprême effort de volonté, alors qu'il peut à peine marcher, il réussit à s'évader le 3 septembre 1942.
André Postel-Vinay rejoint Londres fin octobre 1942 ; engagé dans les FFC sous le nom d'André Duval, il est affecté au Cabinet Civil du général de Gaulle et, en même temps, nommé Directeur Général adjoint de la Caisse Centrale de la France libre.
Fin 1943, André Postel-Vinay est nommé à l'Assemblée consultative provisoire à Alger.
En février 1944, il est nommé Directeur Général de la Caisse centrale de la France d'outre-mer et membre du Conseil de l'Ordre de la Libération (décret du 23 février 1944).
Après la guerre, André Postel-Vinay deviendra Directeur Général de la Caisse Centrale de Coopération Économique, devenue ultérieurement Agence française de développement, et de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer jusqu'en 1972.
En 1973, il est Président de la Commission des opérations de bourse (COB), devenue ultérieurement autorité des marchés financiers (AMF).
Nommé le 28 mai 1974 comme Secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, chargé des Travailleurs immigrés dans le Gouvernement Jacques Chirac (1), il démissionne le 22 juillet 1974, dénonçant les moyens dérisoires alloués au logement social.
Il réintègre les cadres de l'Inspection des Finances en 1974 en qualité d'Inspecteur Général jusqu'à son départ en retraite en 1976.
Il meurt le 11 février 2007 à Paris.
André Postel-Vinay est l'auteur de nombreuses notes et rapports au titre de ses fonctions à l'inspection des finances. Par ailleurs,
- en 1994, il publie dans le Monde diplomatique un article "de la fibre optique au pouvoir", préludant la problématique de la gouvernance de l'internet qui conduira à la création de l'ICANN ;
- en 1997, il publie un recueil de souvenirs intitulé Un fou s'évade (éditions du Félin)[1].
Nouvelle édition parue en 2009 : Un fou s'évade : souvenirs de 1941-1942
Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Grand-croix de l'Ordre national du Mérite
Croix de Guerre 1939-1945 : 2 citations
Commandeur de l'ordre national de Côte d'Ivoire
Commandeur de l'ordre national du Sénégal
Commandeur de l'ordre national de Madagascar
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Sur l'immigration en 1974 : " il n'y avait nulle réflexion suffisamment approfondie ..."