Réponse à Tariq Oubrou sur le Manifeste contre
l’Antisémitisme
Il faut vous remercier, Tariq Oubrou, pour ses quelques mots sur France – Info
contre l’antisémitisme, malgré tout … ce que je vais vous en dire maintenant,
dans ce billet bien trop court pour le thème abordé.
J’estime que tout autant les rédacteurs du Manifeste
contre l’Antisémitisme paru dimanche dans le Parisien, et vous, recteur Oubrou,
affirmez des opinions fausses sur les faits historiques et les issues
politiques possibles.
Le corpus de textes de l’islam est né du pillage et de
la dénaturation des textes juifs. Le devoir de haïr les juifs, qui y figure,
est né du besoin pour Muhammad (Mahomet), de détruire les juifs pour être
reconnu comme seul détenteur de la vérité, de la vraie religion.
Entre la conception juive et la conception islamique
de la Loi, il y a un abîme, une opposition radicale. La loi juive est celle
d’un petit peuple voué à appliquer une règle dans un petit pays, comme un
peuple-moine dans un pays témoin. Le talmud consacre des traités entiers aux
questions agricoles : semences, bêtes. Dieu refuse à Moïse, qui tua un
garde égyptien, le droit d’entrée en Israel. Dieu refuse au roi guerrier David
le droit de construire son temple.
La loi d’Israel ordonne comme un des principal devoir
d’étudier la loi, de réfléchir à la loi, pour « éliminer les scories du
cœur ». Une telle loi ne peut pas être imposée par la force, c’est tout
simplement impossible : réfléchir pour se rendre meilleur nécessite de le
désirer et ne peut être imposé par la force. Seule une telle loi peut être une
loi venue de Dieu, d’un Dieu qui « veut la liberté des hommes ». La
loi du coran qui ordonne la conquête des territoires est la voix de la
tentation de Jésus par le diable au désert …
Comme l’a expliqué Michel Gurfinkiel, les juifs sont
historiquement les auteurs d’une bible-bibliothèque unique à leur époque sur le
Dieu unique et vivant. Mahomet décida de les détruire pour leur voler ce
patrimoine intellectuel, et pouvoir s’en servir comme prétexte à ses propres
conquêtes impérialistes.
Vous accusez les juifs d’avoir attaqué Muhammad et ses
compagnons ? Les biographies de Mahomet (Sira) et les ouvrages traitant
des circonstances de la révélation (descente) des versets coraniques racontent
l’inverse.
Les juifs de la future Médine recueillirent un
Muhammad chassé par les païens de la Mecque. Les juifs se moquèrent de la
prétention de Mahomet à la prophétie. A partir de là, Mahomet se retourna
contre eux, tuant, violant, allant jusqu’à les massacrer par centaines de ses
propres mains, dans toute l’Arabie.
Dès lors, comme l’explique Nonie Darwish, deux
possibilités seulement existent. Soit Mahomet avait raison de les massacrer, et
alors ils sont effectivement comme l’affirme le coran et la sunna, un peuple
d’injuste, inique, semeur de désordre, voué à être exterminé, et ce
intrinsèquement jusqu’au jour du jugement dernier. Soit, ils ne sont pas tels,
mais alors Mahomet est criminel, et l’islam est réduite à néant.
L’islam (entendons ce mot ici comme une pensée sur
Dieu et sa loi, la loi islamique écrite) ne peut être réformé, car au cœur de ses
concepts, se trouvent deux notions à la fois interdépendantes et totalement
opposées aux évolutions souhaitées. La vision de la loi comme une pure
orthopraxie pouvant être imposée par la force à une humanité esclave. La vision
du messager de Dieu comme d’un homme commettant des actes de guerre, viol, vol,
torture, meurtre, mais dont quiconque oserait penser que ses actions relèvent
bien de cette qualification, sera condamné par ce « dieu » à
rejoindre « le peuple de la fournaise », éternellement torturé par le
feu.
Otez ces concepts et il ne reste plus rien de l’islam,
hors l’idée d’un Dieu unique, créateur de la vie, soit une idée avec laquelle
la pensée biblique chrétienne ou juive est bien plus cohérente que les textes
islamiques non directement violents ou discriminatoires.
Je ne vois pas comment l'on peut ignorer que l’antisémitisme est central
dans les idées des textes sacrés de l’islam, si l'on a étudié ces textes. Et
ceux qui ne les ont pas étudiés, ne doivent pas se permettre de poser des
exigences impensables pour les personnes croyant à la vérité de ses textes :
j’estime qu'agir ainsi est une négligence odieuse envers les musulmans,
auxquels il est demandé quelque chose d’impossible intellectuellement et
psychologiquement, pour qui vit dans la terreur du feu éternel.
Je ne vous donnerai raison que sur un point. Vous avez
raison de nous parler en ces termes, car si vos propos peuvent être crus par le
public occidental, cela ne vient que de notre paresse intellectuelle et de
notre mépris envers la pensée islamique. Vos coreligionnaires font pourtant un
formidable travail d’enseignement de l’islam, de traduction des textes des
principaux auteurs. « Lis »
demande le Coran 96/1 …
Il existe d’autres religions, Recteur Oubrou, si vous
êtes vraiment chercheur de dieu …
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