Une saoudienne victime et du régime saoudien et de la hargne des pseudo-antiracistes ....

Une saoudienne victime et du régime saoudien et de la hargne des pseudo-antiracistes ....









Ensaf Haïdar est saoudienne, elle est 'épouse de Raïf Badawi, courageux saoudien ayant écrit pour défendre la liberté d'opinion et la liberté de critique des religieux, et condamné pour cela à 1000 coups de fouet, actuellement emprisonné.  Elle est réfugiée au Canada avec leurs deux enfants.

Ensaf Haïdar a rencontré Robert Spencer, auteur de plusieurs ouvrages sur l'islam et opposé à l'islam.

Les deux se qualifient mutuellement de " héros", et leurs démarches sont exactement du même ordre : il s'agit de défendre les libertés, l'intégrité des personnes, contre une doctrine oppressive.

Ces deux personnes connaissent plus que bien la doctrine de l'islam.

Robert Spencer n'a jamais prôné la haine contre les musulmans.

C'est pourquoi Ensaf Haïdar a voulu rencontrer Robert Spencer, ils sont allié pour les mêmes raisons humanitaires, contre une doctrine de persécution.

Mais les articles se multiplient dans la presse canadienne, pour présenter Ensaf Haïdar comme fautive d'avoir rencontré un "extrémiste" que serait Robert Spencer.

Selon qui serait il "extrémiste" : selon le jugement des partisans de l'islam.
Les journalistes sont bien incapables, ne connaissant rien à l'islam, de juger des écrits de Robert Spencer, et de savoir s'il fausserait ou pas le contenu des textes islamiques, des savants de l'islam. Mais ils reprennent sans la moindre retenue l'appréciation des partisans de l'islam.

Il s'agit d'une forme de diffamation absolument odieuse, envers un homme qui a pris d'énormes risques, et a peu de moyens de se défendre, et par ricochet, envers une femme qui est déjà victime, exilée, séparée de mari, vivant avec leurs enfants un drame terrible.

La presse des pseudo-antiraciste se permet pourtant de les trainer tous deux dans la boue, de les traiter en criminels, de les "stigmatiser" au sens propre sous le label du racisme, du fanatisme, de l'extémisme ...
Cette presse est puante de mépris, d'ignorance, de malhonnêteté, d'inhumanité.






Réaction de Djamila Benhabib :
Vendredi 1 mars 2019


Les 2 scribouillards de La Presse ne nous feront pas taire!
La vie va trop vite. Elle court. Et j'ai l'impression de courir après. D'une ville à l'autre. D'un pays à l'autre. D'un continent à l'autre. Sans beaucoup de répit.
Hier, c'était Bruxelles. Une journée magnifique. Des rencontres de grandes qualités avec des personnes engagées, intelligentes, drôles et dévouées. Que d'échanges enrichissants et stimulants! Ça fait du bien à l'âme et à l'esprit.
Puis, cette pause avec la délicieuse Ensaf Haidar. Une complicité toujours plus grande, plus forte, surtout après ce que nous avons vécu ensemble...loin du Québec. Une grossière tentative d'exécution publique menée par 2 journalistes de La Presse depuis 3 jours. Celle qui a fait connaître le combat de Raif Badawi à l'échelle internationale, celle qui le porte jour et nuit, celle qui l'incarne avec courage et dignité depuis tant d'années, se retrouve, aujourd'hui, sur le banc des accusés. Pourquoi? Coupable...d'être tout simplement une femme libre. Coupable de ses fréquentations. Coupable de ses amitiés. Coupable tout comme Raif de trop parler. Oui, ce militant saoudien tel un Voltaire n'avait pas la langue dans sa poche. Quelle idée? Il fallait tout simplement se taire. Ne pas l'ouvrir. Continuer le business as usual avec cette monarchie de droit divin qu'est l'Arabie saoudite, coupeuse de mains et de têtes, faucheuse de vie. Non, ce n'est pas la faute de l'Arabie saoudite! C'est la faute de ceux qui parlent trop. Qui pensent mal. Qui expriment ouvertement leurs idées libérales (au sens philosophique). Quel culot!
Ne cherchez pas midi à quatorze heures. L'exécution publique de Ensaf Haidar, la mienne, répondent à des exigences strictement idéologiques. Ces deux machos blancs ne supportent pas qu'une femme musulmane soit libre, qu'elle parle contre le voile, qu'elle fustige l'islamisme, qu'elle prenne la parole, ici et là dans le monde, qu'elle devienne une personnalité aimée, considérée, respectée. Bref qu'elle soit une citoyenne à part entière respirant pleinement la vie. Ils attendent de nous à ce qu’on reprenne le kit du prêt à penser dominant préparé par leurs soins. Ils rêvent de nous voir misérables, soumises, tranquilles. Disons-le franchement, à leurs yeux, nous ne sommes que deux p'tites arabes incapables de penser par nous-mêmes.
Pire encore, ces deux mâles prétendent savoir mieux que nous ce qu'est l'islam et comment se vit l'islam. La preuve en est. Patrick Lagacé qui n'a de connaissances que superficielles de l'islam, comme fait religieux et civilisationnel (à ne pas confondre), s'est senti obligé de se lancer dans une cabale contre moi dès la sortie de mon deuxième livre Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident allant jusqu’à me dépeindre comme une "hystérique" et une "islamophobe" créant ainsi l’amalgame entre islam politique et islam. Confondant la critique de l’islam avec la haine des musulmans. Comme si la critique des religions relevait du même domaine que la haine des personnes. Une chose est sûre, il n'a lu ni le livre de Raif, ni celui de Ensaf. Il serait tombé de sa chaise le pauvre p'tit pit! Il a même conseillé à Ensaf dans sa chronique de travailler avec la famille de Raif. Alors que cette famille a essayé de lui prendre ses enfants et que le père de Raif en personne est son pire ennemi puisque c'est lui qui l'a envoyé en prison pour la première fois alors qu'il n'était encore qu'un jeune adolescent. Simple détail.
Comment peut-on écrire de telles insanités et entretenir de telles confusions (entre la critique des religions et la haine des personnes) alors que l’humanité a vécu son siècle des Lumières au 18 eme siècle grâce à une critique acerbe de la religion institutionnalisée et quelques fois de la religion tout court grâce notamment à l'encyclopédiste Diderot. Puis nous avons eu Nietzsche et bien d'autres penseurs qui appelaient à en découdre avec l'emprise du religieux. Le monde islamique a eu aussi ses éveilleurs de conscience. L'égyptien Qasim Amin déclarait en 1897, que: "C’est quand même étonnant ! Pourquoi ne demande-t-on pas aux hommes de porter le voile ou de dérober leurs visages aux regards des femmes, s’ils craignaient tant de les séduire ? La volonté masculine serait-elle inférieure à celle des femmes ? " Dans les années trente, Tahar Haddad, l'intellectuel tunisien, a comparé, le voile à "la muselière qu’on met aux chiens pour les empêcher de mordre". Deux penseurs avec d'autres que je cite abondement dans mes livres que Lagacé n'a jamais lus.
Une telle ignorance crasse et tant de mensonges déshonorent le journalisme. Toutes ces manœuvres sont vaines. Vous avez été très nombreux à nous soutenir et nous apporter du réconfort. Merci mille fois! Grâce à vous les masques tombent un à un mettant à nu le paternalisme dégoulinant de certains mâles tellement ''progressistes'' qu'ils s'imaginent être nés avec deux cerveaux et nous, femmes musulmanes, avec un voile sur la caboche... dès la naissance.
Ces gens-là manquent cruellement d'humilité, de jugement et de culture. A l'évidence, ils s'expriment publiquement sur un sujet qu'ils ne maîtrisent aucunement. Ils ne font que spéculer et déblatérer à haute voix sur le devenir de Raif Badawi. Le salissage de sa femme a eu un retentissement en Arabie saoudite dans les milieux qui lui sont hostiles, mettant encore plus en danger sa vie et celle de ses proches.
C'est pourquoi je reste admirative à l'endroit de Ensaf et de Raif qui nous donnent une incroyable leçon de courage. Ce courage qui manque terriblement à certains. Comme quoi, on peut être intensément libre derrière les barreaux et servile en étant ''libre'' comme l'air.
"Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l'Ouest aujourd'hui pour un observateur extérieur. Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sûr, aux Nations Unies. Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d'où l'impression que le courage a déserté la société toute entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens là qui donnent sa direction à la vie de la société. '' Alexandre Soljenitsyne prononçait ces mots dans un excellent discours en 1978 à l'université Havard.
Je vous fais une promesse. Rien ni personne ne me fera taire...surtout pas les 2 scribouillards de La Presse, Marc Thibodeau et Patrick Lagacé.
Parole de femme LIBRE!
Continuons ensemble, avec Ensaf et vous tous à soutenir Raif, notre héros!


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