http://www.liberation.fr/transversales/grandsangles/308288.FR.php
Certains propriétaires profitent de la crise et, contre un logement, proposent un nouveau type de troc. «Libération» a testé quelques annonces sur Paris.
...Antoine (1), 47 ans, haut fonctionnaire, est bavard et disert sur la «colocation» qu’il propose. ...ce dont Antoine aimerait surtout parler, c’est des contreparties qu’il attend de sa colocataire. "Pas de contrainte de fréquence pour les rapports sexuels, mais faudra pas se foutre de ma gueule non plus. "... Pas de bail non plus...
Antoine est lucide sur les motivations de ses colocataires. «Je sais bien que si vous aviez les moyens de vous loger autrement, vous ne viendriez pas chez moi.» Ce qui n’entraîne aucun scrupule quant à ses exigences, dont la liste s’allonge au fil de l’entretien.
Laurent, 32 ans, «Peut-être que les filles sont poussées à ça par leurs difficultés, admet-il. Mais, au final, chacun y trouve son compte.»
«Cela s’apparente à de la prostitution, ce qui n’est pas interdit, nous confirme une source policière. Seul le site Internet qui héberge les annonces peut être poursuivi pour proxénétisme s’il est en France. Mais ce genre de poursuites aboutit rarement.»