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COVID et CRIMES

La police de Macron tire pour blesser et mutile

Je copie ici deux articles, sur les blessés par tir, dont des personnes mutilées au visage :







Gilets jaunes, bilan provisoire des morts et blessés

DES VIOLENCES POLICIÈRES STRUCTURELLES ORDONNÉES D’EN HAUT, BASTA !
par Camille Pierrette.
Mis à jour le mardi 25 décembre 2018

“Jamais je n’aurais pensé, surtout à Biarritz, que ça tirerait au flash-ball” - Lola Villabriga, 18 ans, a été blessée par un tir de flash-ball lors de la manifestation à Biarritz mardi 18 décembre, en marge de la visite du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. - Lola a subi une triple fracture de la mâchoire et a perdu deux dents.

Des photos de « l’ordre républicain », des photos des « compatriotes » que la police « protège »
Il est temps que ça finisse non ? Combien de mains coupées ? Combien d’yeux crevés ? Combien de tabassés, matraqués, gazés ? Un jeune toulousain est toujours dans le coma. Une femme de 80 ans a été tuée à Marseille, etc. Et si, aux yeux de Macron, cela importe peu car il ne s’agit que de victimes parmi « ceux qui ne sont rien », toutes les personnes sensées, décentes, devraient crier Basta ! Un gouvernement aussi barbare, aussi autoritaire, ce n’est pas tolérable.

Bilan provisoire (établi jusqu’au 8 décembre...)

Voici les morts et blessés dus à la répression violente des forces de police aux ordres du régime. Le gouvernement avait demande aux policiers d’y aller fort, ils ont obéis pour la plupart (CRS et BAC surtout) avec zèle.
A cette liste, il faut aussi ajouter les 10 morts sur les routes et ronds points, et là aussi sans doute des blessés.

ZINEB REDOUANE, 80 ans, a été tuée par une grenade lacrymogène reçue en plein visage à Marseille le 1er décembre 2018.
JEROME H. a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018.
PATRICK, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018.
ANTONIO, 40 ans, vivant à Pimprez, a été gravement blessé au pied par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
GABRIEL, 21 ans, apprenti chaudronnier vivant dans la Sarthe, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
SIEGFRIED, 33 ans, vivant près d’Epernay, a été gravement blessé à la main par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
MAXIME W., a été brûlé à la main et a perdu définitivement l’audition à cause d’une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
CEDRIC P., apprenti carreleur vivant à la Possession (Réunion), a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à la Possession le 27 novembre 2018.
GUY B., 60 ans, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 1er décembre 2018.
AYHAN, 50 ans, technicien Sanofi vivant à Joué-les-Tours, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Tours le 1er décembre 2018.
BENOIT, 29 ans, a été gravement blessé à la tempe par un tir de LBD 40 à Toulouse le 1er décembre 2018. Il a été placé dans le coma pour 15 jours, sa vie est en danger.
MEHDI, 21 ans, a été gravement blessé lors d’un passage à tabac à Paris le 1er décembre 2018.
MAXIME I., 40 ans, a eu une double fracture de la mâchoire à cause d’un tir de LBD 40 à Avignon le 1er décembre 2018.
FREDERIC R., 35 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 le 1er décembre 2018 à Bordeaux.
DORIANA, 16 ans, lycéenne vivant à Grenoble, a eu le menton fracturé et deux dents cassées par un tir de LBD 40 à Grenoble le 3 décembre 2018.
ISSAM, 17 ans, lycéen vivant à Garges les Gonesse, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Garges-les-Gonesse le 5 décembre 2018.
OUMAR, 16 ans, lycéen vivant à Saint Jean de Braye, a eu le front fracturé par un tir de LBD 40 à Saint Jean de Braye le 5 décembre 2018.
JEAN-PHILIPPE L., 16 ans, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 le 6 décembre 2018 à Bézier.
RAMY, 15 ans vivant à Vénissieux, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 ou une grenade de désencerclement à Lyon le 6 décembre 2018.
ANTONIN, 15 ans, a eu la mâchoire et la mandibule fracturées par un tir de LBD 40 à Dijon le 8 décembre 2018.
THOMAS, 20 ans, étudiant vivant à Nîmes, a eu le sinus fracturé par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
DAVID, tailleur de pierre vivant en région parisienne, a eu la maxillaire fracturée et la lèvre arrachée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
FIORINA L., 20 ans, étudiante vivant à Amiens, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD à Paris le 8 décembre 2018.
ANTOINE B., 26 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
JEAN-MARC M., 41 ans, horticulteur vivant à Saint-Georges d’Oléron, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
ANTOINE C., 25 ans, graphiste freelance vivant à Paris, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
CONSTANT, 43 ans, technico-commercial au chômage vivant à Bayeux, a eu le nez fracturé par un tir de LBD 40 à Mondeville le 8 décembre 2018.
CLEMENT F., 17 ans, a été blessé à la joue par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
NICOLAS C., 38 ans, a eu la main gauche fracturée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
YANN, a eu le tibia fracturé par un tir de LBD 40 à Toulouse le 8 décembre 2018.
PHILIPPE, a été gravement blessé aux côtes, avec hémorragie interne et fracture de la rate par un tir de LBD à Nantes le 8 décembre 2018
ALEXANDRE F., 37 ans, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
MARIEN, 27 ans, a eu une double fracture de la main droite à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Bordeaux.
FABIEN, a eu la pommette fendue et le nez fracturé par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
- Voir aussi les chiffres (incomplets) sur cette carte
- Voir aussi « Face aux “gilets jaunes”, l’action répressive est d’une ampleur considérable » - Le sociologue Fabien Jobard note que le bilan, en termes de blessés, de ce mouvement social est sans précédent depuis Mai 68.



J’ai vu s’effondrer Fiorina, 20 ans, touchée par un tir de Flash-ball : elle a perdu un oeil

Publié le 12 décembre 2018 - par Maxime Jacob - 99 commentaires - 4 425 vues

Sur les Champs-Élysées, suite à un tir de Flash-Ball des CRS. Nous avons rencontré son ami, Maxime Jacob, qui était présent à ses côtés lors du drame…
Riposte Laïque : Pouvez-vous d’abord vous présenter aux lecteurs de Riposte Laïque ?
Maxime Jacob : Né en 1998 dans la région grenobloise, proche de la nature, passionné d’Histoire et de pêche, j’éprouve beaucoup d’intérêt pour l’actualité et la politique, je suis étudiant à Amiens. J’ai vécu jusqu’à mes 18 ans dans un petit village et je me reconnais très bien dans les revendications des Gilets jaunes.
Riposte Laïque : Vous paraissez actif dans le mouvement des Gilets jaunes, depuis le début. Quelles sont vos motivations ?
Maxime Jacob : Mes motivations pour le mouvement des Gilets jaunes sont multiples. Je pense que la France est un pays où les taxes et autres impôts sont trop nombreux, les gens doivent pouvoir vivre dignement de leur travail. Je rajouterai à cela la transition écologique qui est nécessaire, mon opposition au pacte de Marrakech, le manque de représentativité des citoyens dans la vie politique, l’impossibilité d’agir en politique hors des élections, le mépris du président Macron à l’encontre de la France dite périphérique, rurale, un monde qu’il ne connaît pas et que l’on entendait peu jusqu’au 17 novembre.
Riposte Laïque : Quel a été votre investissement, depuis le 17 novembre, première journée de mobilisation ?
Maxime Jacob : Depuis le 17 novembre je suis en réalité peu actif, je suis allé une fois sur un point de blocage et après sur les réseaux sociaux, j’ai soutenu à mon échelle le mouvement, mais samedi 8 décembre, nous sommes allés à Paris.
Riposte Laïque : Samedi, vous êtes donc venu, depuis la Picardie, avec votre amie Fiorina. Le drame s’est produit aux alentours de 14 heures, et votre compagne a été gravement blessée, perdant définitivement un œil. Pouvez-vous nous expliquer dans quelles circonstances cela s’est produit ?
Maxime Jacob : Nous arrivons vers 9 h 30 sur les Champs-Élysées ; à midi nous voulons quitter l’avenue mais les gendarmes mobiles ont ordre de ne laisser sortir personne. Vers 13 h 50 des casseurs s’en prennent à un magasin (le drugstore Publicis) protégé par des panneaux en bois. Ils sont retirés puis incendiés. Nous assistons à la scène de l’autre côté des Champs-Élysées, nous ne pouvons pas nous éloigner plus, il y a d’un côté le cordon de gendarmes mobiles et de l’autre nous sommes acculés contre un mur (au pied de l’hôtel des Maréchaux, l’ambassade du Qatar).
Vers 14 heures, face à nous, il y a une charge de policiers en civil (pour permettre aux pompiers d’intervenir), les casseurs se situent sur leur droite, mais ils tirent des grenades ainsi que des balles de défense (avec les « Flash-Ball ») aussi droit devant eux et à gauche (où nous nous trouvons). Les policiers font délibérément usage de leurs armes contre des manifestants pacifiques, qui ne peuvent pas fuir, qui ne faisaient que regarder la scène et qui ne représentaient aucun danger pour eux.
Fiorina s’effondre, touchée en plein visage, juste sous l’œil. Présent à ses côtés, je me précipite à son chevet, elle perd beaucoup de sang, des manifestants appellent à l’aide et lui prodiguent les premiers secours, pendant que d’autres s’interposent entre les policiers et elle qui gît au sol, en criant aux policiers d’arrêter de tirer au « Flash-Ball » dans notre direction. Les premiers soins lui sont prodigués, puis des Gilets jaunes vont la porter derrière le cordon de gendarmes mobiles. Ensuite, je vais courir chercher un pompier qui préviendra le Samu.
Riposte Laïque : Quel est votre état d’esprit ? Selon vous, pourquoi les policiers vous ont-ils visés, alors que vous étiez éloignés des casseurs ? Considérez-vous que le ministre de l’Intérieur a une part de responsabilité dans ce drame ?
Maxime Jacob : Pour le moment, je suis dépité, je cherche des réponses et j’en veux à plusieurs personnes. Tout d’abord, la personne qui a donné l’ordre de ne laisser sortir personne des Champs-Élysées, puis ensuite aux policiers qui ont délibérément utilisé leurs armes contre des manifestants pacifiques. Rien ne peut justifier cela.
Le ministre de l’Intérieur, voire le président de la République, ont une responsabilité dans ce drame (et dans d’autres de ce samedi 8 décembre) car ils ont demandé explicitement aux forces de l’ordre d’être beaucoup plus répressives que les semaines précédentes envers les manifestants.
Riposte Laïque : Une cagnotte a été ouverte pour venir en aide à Fiorina. Comment nos lecteurs peuvent-ils y participer ?
Maxime Jacob : Ceux qui veulent participer à la cagnotte mise en ligne peuvent le faire en suivant ce lien: https://www.leetchi.com/fr/Cagnotte/45423381/b4fa826f?fbclid=IwAR3BK-LEtiffBFFAKlrD8ncVXab2x9KaNMhF4MdlhD44YOo4ZzmCszgc1lI
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont déjà participé. Ce grand élan de solidarité nous laisse sans voix, c’est difficile à réaliser qu’une telle somme ait déjà pu être collectée. Fiorina ne peut pas vous remercier pour le moment mais elle le fera quand elle ira mieux. La mobilisation sur les réseaux sociaux pour son soutien est incroyable.
Riposte Laïque : Qu’avez-vous pensé du discours d’Emmanuel Macron, ce lundi ?
Maxime Jacob : Les annonces du président Macron ne sont pas à la hauteur des revendications des Gilets jaunes, il a trop tardé. Je salue la défiscalisation des heures supplémentaires ainsi que la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités qui ont une pension inférieure à 2 000 €. Cependant, il doit aller plus loin. La hausse de 100 € du Smic était prévue sur tout le quinquennat ce n’est donc pas une avancée. Il nous a parlé d’immigration sans rien annoncer de concret alors qu’il envoyait signer, en douce, à sa place, un secrétaire d’État, le pacte de Marrakech. Les sujets tels que l’écologie, la remise à plat de la fiscalité, la représentation des citoyens à l’échelle nationale, la participation des citoyens à la vie politique, l’Europe… n’ont pas été traités alors que nous voulons que des mesures soient prises dans ces domaines.
La politique d’Emmanuel Macron favorise les urbains des grandes métropoles, ceux à l’aise dans une France qui change de visage, cosmopolite et tournée vers l’international, mais il oublie complètement ce monde inconnu pour lui et son gouvernement, la France des campagnes. Cette France blanche, populaire, de la classe moyenne, qui travaille dur chaque jour mais qui est écrasée par la fiscalité. Il doit permettre aux Français de pouvoir vivre dignement de leur travail, arrêter de favoriser dans sa politique les grands groupes internationaux et la finance qui ont pour seul objectif de faire des profits et fermer les portes de l’Élysée aux lobbies. Il faut qu’il montre aux Gilets jaunes que, certes, il ne connaît pas leur monde et qu’il ne les comprend pas, mais qu’il est prêt à les écouter et à proposer des mesures concrètes.
Riposte Laïque : Manifesterez-vous de nouveau, samedi prochain ?
Maxime Jacob : Samedi, je serai comme tous les jours au chevet de Fiorina, mais j’appelle les Gilets jaunes à continuer de se mobiliser massivement.
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Maxime ?
Maxime Jacob : Je remercie tous ceux qui ont souhaité un bon rétablissement à Fiorina ou qui prennent de ses nouvelles. Elle reste fatiguée pour le moment, mais elle est très touchée par toutes les marques de soutien qui lui sont témoignées.
Propos recueillis par Pierre Cassen

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