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COVID et CRIMES

SNCF : je soutiens les cheminots



Les cheminots n'ont que ce moyen d'expression pour défendre les droits des utilisateurs de train pour leur travail de voyager dans des conditions de sécurité, qui trop souvent ne sont pas assurées aujourd'hui et risquent de se détériorer encore avec des décisions managériales faisant passer les profits et pseudo économies avant tout.





Soutien à nos camarades cheminots qui ne font qu’exercer légitimement leur droit de retrait suite à 1 accident grave. À force de réduire les effectifs la #SNCF met en danger les usagers. Les cheminots sont mobilisés pr l’intérêt général ! Il faut embaucher pr la sécurité de tous



CONFLIT - Après un accident de TER qui a fait 11 blessés dans les Ardennes, des cheminots ont fait valoir leur droit de retrait, entraînant de nombreuses perturbations. Les syndicats dénoncent la disparition des contrôleurs dans les trains régionaux qui provoquerait, selon eux, un risque supplémentaire en cas d'accident ou d'incivilité dans les trains.

'arrêt de travail sans préavis des cheminots fait suite à un accident qui s'est produit mercredi à 16h15 en Champagne-Ardennes. Un TER a percuté un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau, faisant plusieurs blessés dont le conducteur du train, selon une porte-parole de la SNCF. La préfecture des Ardennes indique qu'il y a eu "onze blessés", dont certains hospitalisés à Charleville-Mézières. La salle des fêtes de Boulzicourt a été ouverte pour accueillir les 70 passagers du train, avant que des bus et des taxis ne les acheminent à leur destination, indique France Bleu.
Le conducteur, légèrement blessé à la jambe et choqué, "a dû porter secours aux passagers car c'était le seul agent SNCF à bord !", a déploré dans un communiqué SUD-Rail. Afin d'éviter un sur-accident, il a notamment mis en place un dispositif de sécurité sur les voies et marché 1,5 km pour ce faire. 
Qu'est ce que cet "Equipement agent seul" qui suscite la colère des syndicats ?
"Le droit de retrait, c'est un droit des travailleurs pour dire : 'attention il se passe quelque chose de grave'", a défendu le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, interrogé sur Europe 1. "On a évité un drame parce qu'il y a un conducteur consciencieux, attaché au service public ferroviaire, qui a bossé. Mais on ne peut pas continuer comme ça", a-t-il prévenu.
Plusieurs syndicats de cheminots - SUD-Rail, la CGT-Cheminots, FO-Cheminots et la Fgaac-CFDT - contestent le mode d'exploitation "équipement agent seul" (EAS), qui permet de faire circuler des trains sans contrôleur. Mis en place depuis de nombreuses années en Ile-de-France sur les RER, il reporte sur le conducteur le contrôle de fermeture des portes. Dans les TER, où l'EAS a commencé a être mis en place il y a près de 5 ans et concerne désormais les 3/4 d'entre eux, une caméra permet au conducteur de vérifier la bonne fermeture des portes. 
Pour les cheminots qui ont exercé ce droit de retrait, ce fonctionnement entraîne des risques de sécurité pour les voyageurs en cas d'accident mais aussi en cas d'incivilités. "On voit exploser le nombre d'incivilités, d'agressions physiques dans ces TER car il n'y a personne (pour contrôler)", se désole Bérenger Cernon, secrétaire général CGT Cheminots sur LCI.  
Autre élément de protestation : la suppression, à partir du 15 décembre, de postes d'agents sur les quais.  "Il est d'ailleurs prévu que le 15 décembre, la direction généralise ce type de circulation. Elle souhaite aussi supprimer les agents d'escale, qui donnent aujourd'hui l'autorisation de départ des trains en gare, et confier aussi cette responsabilité au conducteur", a affirmé sur France Bleu le secrétaire général CGT Cheminots de Metz Jean Riconneau.

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