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COVID et CRIMES

Loi islamique sur les minorités imposée par l'Etat islamique

L'Etat islamique applique le coran sourate 9 verset 29  concernant les non musulmans juifs et chrétiens, en imposant un pacte de "sécurité" "dimma", quasi copie d'autres pactes similaires plus anciens.

Il comprend notamment une clause classique de ces pactes : les non musulmans ne doivent pas critiquer l'islam sous peine  d'être considérés comme en guerre, donc ne méritant plus que la mort leur soit épargnée.


http://www.blog.sami-aldeeb.com/2016/06/27/pacte-de-securite-impose-par-letat-islamique-aux-chretiens-de-syrie/#.V3DOKtqS5Zc.facebook

Juin272016

Par Sami Aldeeb
Daesh a imposé aux chrétiens de Riqqa et d’Al-Qaryatayn[1] en Syrie un pacte de sécurité dont le contenu est le même. Le pacte imposé aux chrétiens de Riqqa, daté du 22 Rabi al-thani 1435 hégire (14 février 2015), porte le titre : « Le texte du pacte de sécurité (‘ahd aman) donné par l’Etat islamique aux chrétiens de Riqqa en contrepartie de leur soumission aux normes sécurité (ahkam al-dhimma) ». Le pacte imposé aux chrétiens d’Al-Qaryatayn, daté du 15 dhu al-qi’da 1436 hégire (30 août 2015), porte le titre : « Texte du pacte de sécurité  (‘aqd al-dhimma) », et comporte une ligne à la fin de chaque page où on lit : « Établissement des normes d’Allah sur les chrétiens d’Al-Qaryatayn ».
Nous produisons ici le pacte imposé aux chrétiens de Riqqa suivi de notre traduction:

Au nom de Dieu, le tout miséricordieux, le très miséricordieux
Le texte du pacte de sécurité (‘aqd aman) accordé par l’Etat islamique aux chrétiens de Riqqa en contrepartie de leur soumission aux normes de protection (ahkam al-dhimma)
Louange à Dieu qui a raffermi l’islam par son recours, a humilié le polythéisme par sa victoire, qui dit dans le texte révélé :
Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont interdit, et ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux auxquels le livre fut donné, jusqu’à ce qu’ils donnent le tribut (jizya) par une main, et en état de mépris.
Nous témoignons qu’il n’y a pas de dieu que Dieu, unique, qui a rendu véridique sa promesse, a secouru son serviteur, a raffermi ses soldats, a vaincu les coalisés tout seul, il n’y a de dieu que Dieu, nous n’adorons que lui, lui vouant la religion, mais si cela répugne aux mécréants.
Nous témoignons que Mahomet est son serviteur et son envoyé, prière et salut sur lui, le tueur rieur, que Dieu a envoyé avant l’heure de la résurrection avec l’épée afin que Dieu soit le seul adoré, et lui a révélé le chapitre de Bara’ah (Quittance) [H-113/9], d’Al-Ahzab (Les coalitions) [H-90/33] et Al-Qital (Le combat) [H-95/47][2].
Nous témoignons que Jésus fils de Marie est le serviteur de Dieu, son envoyé et sa parole donné à Marie, et un esprit de lui. Dieu dit :
Jamais le Messie ne rechigne [à] être un serviteur de Dieu, ni les anges rapprochés. Ceux qui rechignent à l’adorer et s’enflent, c’est vers lui qu’il les rassemblera tous (H-92/4:172).
Louange à Dieu pour l’affermissement de l’islam et la grâce de la consolidation du pouvoir, et à lui le remerciement durable jusqu’au jour de la présentation et du jugement.
Vu ce qui précède, c’est ce que Abd-Allah Abu-Bakr Al-Baghdadi, l’émir des croyants, a accordé aux chrétiens di Raqqa comme pacte de sécurité pour leurs personnes, leurs biens, leurs églises et les descendants dans la Province de Riqqa, leurs églises ne seront pas détruites, ni réduites, ni privées de leur contenu, et ils ne seront ni expropriés de leurs biens, ni contraints dans leur religion, ni exposés à un dommage quelconque.
Il leur a imposé les conditions suivantes :
1) Il leur est interdit de construire une église, un monastère ou un ermitage, ou de réparer ce qui en tombe en ruine.
2) Il leur est interdit de montrer une croix ou quoi que ce soit de leurs livres dans les chemins ou les marchés des musulmans, et d’utiliser un haut-parleur quand ils font leurs prières. Il en est de même de tous leurs cultes.
3) Il leur est interdit de faire entendre aux musulmans une quelconque récitation de leurs livres ou le son de leurs cloches. Ces dernières ne pourront être utilisées qu’au sein de leurs églises.
4) Il leur est interdit d’entreprendre quel que soit comme actes hostiles envers l’État islamique, comme le fait d’abriter des espions et des personnes recherchées par la justice de l’État islamique, ou ceux parmi les chrétiens ou autres dont la conspiration est prouvée, ou de les aider à se cacher, à transiter ou autre. S’ils ont connaissance d’une quelconque conspiration à l’égard des musulmans, ils devront les dénoncer immédiatement.
5) Ils sont tenus de ne pas montrer le moindre culte en dehors de leurs églises.
6) Ils ne doivent empêcher aucun chrétien de se convertir à l’islam s’il le souhaite.
7) Ils doivent honorer l’islam et les musulmans, et ne rien critiquer de leur religion.
8) Ils doivent payer le tribut sur chaque mâle adulte parmi eux, dont le montant est de quatre dinar d’or (on entend ici par dinar d’or ce qui avait cours dans les transactions, parce que sa valeur est fixe, et son poids est d’un mithqal[3] d’or pur, ou l’équivalent de 4,25 grammes d’or)[4]pour les riches, et la moitié pour la classe moyenne, et le quart pour les pauvres, sans rien nous cacher de leur situation, montant qu’ils peuvent payer sur deux fois par an.
9) Il leur est interdit de posséder une arme.
10) Il leur est interdit de vendre du porc ou du vin à des musulmans ou sur leurs marchés, et il leur est interdit de boire du vin ouvertement – c-à-d. dans les lieux publics.
11) Ils auront leurs propres cimetières, comme d’habitude.
12) Ils sont tenus de respecter les normes établies par l’État islamique relatives à la décence dans les habits, à la vente, à l’achat, etc.
S’ils respectent les conditions qu’ils ont acceptées, ils ont la garantie de Dieu et la protection de Mahomet, l’envoyé de Dieu, prière et salut sur lui, pour leurs personnes, leurs terres et leurs biens. Aucun de leurs droits ou de leur religion ne sera changé, aucun évêque ne sera évincé de son évêché, et aucun moine de son monastère. Ils ne payeront le dixième de leurs biens que s’ils importent des biens pour le commerce de l’extérieur des frontières de l’État islamique. Quiconque a un droit à l’encontre d’un musulman ou autre, la justice de l’Islam tranchera parmi eux, sans être opprimés ni oppresseurs, et personne ne sera tenu responsable d’un délit d’autrui.
Ils ont la garantie de Dieu et la protection de Mahomet, l’envoyé de Dieu, prière et salut sur lui, jusqu’à ce que Dieu décide, tant qu’ils respectent les conditions prévues dans ce document.
Mais s’ils violent quoi que ce soit de ce document, nulle protection pour eux, et l’État islamique en Iraq et en Syrie aura droit d’agir envers eux comme il a le droit d’agir envers les gens de la guerre et de désobéissance.

État islamique en Iraq et en Syrie
22 Rabi al-thani 1435 (14 février 2015)
[1] Le pacte de Riqqa https://www.linga.org/international-news/NjIzOQ, et le pacte d’Al-Qaryatayn http://www.shaamtimes.net/news-detailz.php?id=37747
[2]     Il s’agit de trois chapitres parmi les plus violents dans le Coran. Usuellement, le chapitrs Bara’ah (Quittance) [H-113/9] porte le titre de Al-Tawbah (Le revenir], [H-90/33] et Al-Qital (Le combat) porte le titre de Muhammad [H-95/47]. Les deux titres choisis par ce document inspirent plus de frayeur.
[3]     Le mithqal est une unité de mesure de masse égale à 4,25 grammes et principalement utilisée pour les métaux précieux. Le dinar d’or (en) est égal à 1 mithqal. Ce mot arabe, issu de la racine th.q.l : « peser », est apparenté à l’hébreu shekel (sheqel, racine sh.q.l : « peser »)
[4] L’État islamique frappe sa propre monnaie depuis 2014, en remplacement de la livre syrienne et du dinar irakien. Le cours du dinar d’or est fixé à 120 € pour 4,25 grammes, celui du dirham d’argent à 87 centimes et le fils de cuivre vaut environ 5 centimes (http://goo.gl/fEbVkf).





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