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PMA avec don de gamètes : Laissez-les naître !



Quelle belle histoire de sa naissance raconter à un « bébé Thalys » ? Sa vraie histoire. Les « bébés Thalys » sont les bébés conçus par don de gamètes par des femmes françaises qui se rendent pour ce faire en Belgique, par le train Thalys. La vraie histoire de ce bébé est qu’un homme et une femme l’ont tous deux désiré, ont tous deux voulu sa naissance, voulu aider l’autre à être parent. Geste d’amour… entre deux inconnus.
Dans une société où hommes et femmes ont, semble-t-il, quelque mal à s’aimer, quand un homme et une femme se témoignent une forme d’amour suffisant pour donner la vie, faut-il l’interdire ? Naître d’un amour, si ténu soit-il, c’est bien naître d’amour. Papa est loin, oui, la vie est complexe, les marins aussi sont – et étaient – souvent loin ou perdus…
Je plaide pour la légalisation du don de gamètes aux femmes par les hommes, dès lors que le père biologique peut être connu par l’enfant. Comme le permet la loi au Danemark.
Légalisation du don de gamètes et non «  PMA ».
La fécondation par insémination est un acte infirmier simple, et non pas à proprement parler un acte « médical ». Il n’y a pas de problème de stérilité. Il n’y a pas non plus de problème d’égalité. Toutes les femmes, hétéros ou homos, peuvent, à égalité, concevoir un enfant « naturellement » avec un homme… Le problème est juste celui-ci : faut-il refuser la vie venue de l’amour, sous prétexte que cet amour serait trop « peu », trop faible ? Si la réponse était oui, alors c’est toute PMA avec don de gamètes qu’il faudrait remettre en question…
Certains diront qu’il y a une différence : bien sûr, dans toute PMA avec don de gamètes, l’enfant est séparé d’avance du parent biologique « donneur », mais dans le cas d’un couple homme-femme, l’enfant aura l’avantage d’avoir à la fois un père et une mère. Un avantage essentiel, selon moi, féministe et militante contre la lesbophobie… mais les femmes seules ont aussi à cœur, à défaut de « père », de trouver pour l’enfant un proche qui pourra être référent masculin : oncle, « parrain  », etc.
Cela ne signifie pas que « faire un enfant toute seule » serait bon, normal. Mais je plaide pour les femmes hétéros qui ont vainement cherché un compagnon voulant être père, pour les femmes homos qui ont vainement cherché un homme pour une famille « co-parentale » et ne veulent plus attendre. Ce n’est pas délibérément qu’elles voulaient un enfant sans père.
J’estime pour ma part que la législation actuelle en France a une signification « patriarcale » inacceptable : on s’acharne à interdire à des femmes qui ne vivent pas avec un homme de devenir mères… Alors, comme pour l’IVG, je demande que l’on fasse confiance aux femmes.
Ces bébés, désirés, voulus, par leurs deux parents : laissez-les naître !

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