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COVID et CRIMES

Chère Mila



Chère Mila, 

J’espère que nous serons nombreux à être à vos côtés, j’espère que votre parole franche à vos correspondants sera le début d’une prise de conscience bénéfique à « toutes les familles de la terre ».
Ne prêtez pas attention à l’initiative du Parquet, initiative d’une justice qui s’abrite derrière la forme, faute, à l’image de la majorité des adultes de nos pays occidentaux, d’avoir le courage d’examiner le fond et les faits. Initiative dont la violence symbolique contre vous est moralement inadmissible.
J’ai lu votre interview sur le site «  Bellica » et vu la vidéo où vous rappeliez et expliquiez vos propos antérieurs via Instagram.
Vous avez, vous, regardé les faits et vous avez dit ce que vous avez vu et compris. Vous n’avez parlé que d’un aspect des faits, celui qui concernait directement la situation où vous plaçaient vos correspondants en vous insultant, mais ce que vous avez compris est malheureusement vrai.
J’ai longtemps pensé vivre dans une civilisation, un « monde libre » qui refusait le retour de la barbarie. En vérité, je constate que la majorité des adultes, chère Mila, ne cesse en effet de se vanter de s’opposer à ce retour, mais en réalité, n’est pas prête au moindre sacrifice pour s’y opposer réellement. Notre génération dans sa majorité, paresse en espérant passer à travers les gouttes de l’orage. Votre génération, vous, et aussi les jeunes qui vous ont agressée verbalement, subit les conséquences de notre incurie.
J’ai longtemps pensé vivre en France, soit dans un pays où la loi est : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, fussent-elles religieuses », et où (schématiquement) les personnes ont des droits, alors que les autres choses que les personnes (les idées, les êtres surnaturels) n’en ont pas.
Loi signifiant qu’aucun, aucune, d’entre nous ne doit être la cible de violences ou de persécution parce qu’il ou elle croit à Vishnou ou Shiva, ou à la platitude de la terre, ou à la Création en sept jours, ou à la vérité du marxisme-léninisme ou de Mein Kampf, ou voit dans Mahomet/Muhammad le plus excellent des prophètes … ou bien parce qu’il ou elle est de l’avis que telle ou telle des différentes conceptions du monde est moralement abominable.
De plus, aujourd’hui, la loi elle-même exige de l’Etat, des personnes, de savoir distinguer les idéologies incitant à la haine des autres. Normalement, sans distinguer selon que ces idéologies aient ou pas un aspect relatif au surnaturel, sans révérence particulière envers le religieux, révérence qui serait évidemment le contraire d’un point de vue laïque.
Pourtant, les textes de l’islam sont protégés par un détournement des lois contre l’incitation à la haine :
-           au moyen de l’argument spécieux selon lequel dénoncer ces idéologies reviendrait à inciter à la haine contre les personnes pouvant être confondues avec elles,
-          et en raison de la confusion entre la croyance/foi/conviction, d’une part – phénomène passif, état mental dont nul n’a à répondre dans un droit distinguant norme juridique et norme morale -  et actes opérés en application des normes religieuses d’autre part – actes matériels, eux, dont soumis au jugement de valeur et aux restrictions nécessaires dans une société de droit -  confusion idiote s’il en est, pourtant commis par quantité de nos juristes, dont parmi les plus reconnus …
Alors que pourtant, tout le monde comprend qu’il est nécessaire de pouvoir expliquer nos jugements de valeur morale sur les conceptions morales de nos contemporains, sœurs et frères humains, pour tenter, ensemble, de trouver quelle norme est vraiment morale, pour tenter, tous ensemble, de nous conduire éthiquement, en bien, les uns envers les autres. 
Et tout le monde comprend que la confusion entre une idéologie et des personnes est un non-sens. Nous savons ou lisons que « les êtres humains sont doués de conscience et de raison » (Déclaration Universelle de 1948). Conception selon laquelle les êtres humains ne sont pas des mécanismes subissant un programme déterminant ses actes, mais des êtres libres. Nous savons tous que chacun-e a une relation personnelle, particulière, avec l’héritage culturelle transmis par son environnement, familial, social, géographique. Nous apprenons la fable de Jean de la Fontaine contre l’injustice du Loup accusant l’Agneau de la culpabilité de son frère. Alors, non, bien sûr, nous ne sommes pas des abrutis qui prendraient « tous les musulmans » pour des imitateurs de Mahomet/Muhammad ou de Ben Laden.
Bref, nous savons tous largement, que la confusion entre critique d’une doctrine et haine des personnes, si elle se produit dans l’esprit de certains, n’est ni fondée ni inéluctable. Cette confusion ne peut être honnêtement invoquée contre les personnes critiquant une doctrine (sauf contre celles qui affirment qu’elle serait fondée), quand bien même la critique serait aussi violente verbalement que la doctrine est elle-même violente par son contenu clair et manifeste (dans son corpus de textes reconnus par la majorité de ses savants). 
En réalité, aujourd’hui, comme toujours dans l’histoire, la critique des idéologies guerrières est une liberté, un devoir, durement combattu. Car de tous temps, les profiteurs de guerre ont eu besoin d’idéologies guerrières pour transformer des jeunes en chair à canon à leur service. Et de tous temps, ils ont combattu férocement la critique des idéologies guerrières. Et de tous temps, et partout, la majorité a laissé faire ou espéré une part de butin.
Les anti-nazis d’entre deux guerres se sont vus accusé d’être, eux, les fauteurs de guerre : une accusation terrible après les massacres de la première guerre mondiale …
Aujourd’hui, des jeunes sont tués au nom du jihad, des femmes sont battues au nom de la loi d’Allah, des jeunes tuent au nom du jihad. Mais il est vrai que si l’islam n’existait pas, bien du monde aurait intérêt à l’inventer. A court/moyen terme, la géopolitique et les guerres économiques permettent que l’économie tourne et que les retraites soient payées, donc la majorité des vieux va continuer à élire les protecteurs de l’islam. Au fond les vieux se disent : « Pourvu que cela dure … jusqu’à notre fin, et après nous le déluge ».
Telle est la raison fondamentale pour laquelle une des pires idéologies de guerre et d’incitation à la haine de l’histoire, soit la doctrine de l’islam, est aujourd’hui protégée par les élus choisis … par la majorité de notre génération.
Mon espoir, chère Mila, et vous le renforcez, est que « nous » nous mettions enfin à réagir en tant que « nous, notre génération ».
Il est temps de mettre fin à la « culture de l’ennemi » dénoncée par Liu Xaobo, il est temps de mettre en commun nos héritages culturels et de nous entraider à, soit, en supporter le poids, soit en utiliser tous les enseignements. Il est temps de « nous » considérer comme réunis par notre commune situation de contemporains responsables de l’avenir. Libres par rapport à nos ancêtres et leurs erreurs, libres  aussi de réaliser leur souhait le plus fréquent : que nous fassions mieux qu’eux, que nous, élèves dépassions nos maitres.
Lors du premier congrès international Rom (Tsygane) à Budapest, j’ai rencontré un militant allemand. Il souffrait. Il était né après la guerre et … ne savait pas comment ne pas souffrir d’être allemand, héritier d’une culture et d’une généalogie du peuple qui avait commis les massacres de la deuxième guerre mondiale. J’ai tenté en vain de lui répéter qu’étant né après la guerre, il n’était responsable de rien.
Aux adultes qui, enfants, ont subi des incestes, on peut dire que même si leurs pères ont été monstrueux envers eux, ils ne sont pas fondamentalement pas, eux les enfants, différents de nous tous, car nous avons tous probablement quelque auteur d’infraction ou de crime parmi nos aïeux.
Nous comprenons tous, si nous regardons un peu les vicissitudes de nos histoires, qu’il n’y pas de peuples moralement si supérieurs aux autres, et aucun qui serait intrinsèquement supérieur en valeur aux autres. Nous comprenons tous, que face à des pouvoirs ou puissances aussi violentes et terrorisantes que le furent les conquérants musulmans, aidées souvent par des élites traitresses corrompues, les populations qui se sont soumises, qui vivent dans la soumission, ont des circonstances atténuantes pour le moins, à leur soumission à des lois barbares.  Qui pourraient en vouloir aux janissaires ou aux Hitlerjugend ? Nous nous demandons tous ce que nous aurions fait à leur place …
Le racisme consiste à estimer que certains êtres humains ont intrinsèquement moins de valeur que d’autres. Dire que certaines croyances répandues dans telle partie du monde est barbare n’a rien de commun avec cette conception anthropologique là.  Etre né dans un pays qui subi ou a subi ou s’est jeté lui-même dans la barbare, ne fait pas de vous un être ayant moins de valeur. A l’inverse, un héritage culturel sophistiqué n’est jamais une garantie contre la barbarie : des pays les plus élevés en civilisation, en niveau de réflexion morale, sont sorties parmi les pires violences massives.
En réalité, aujourd’hui, nous nous aplatissons tous dans une lâcheté et même un j’men foutisme, qui bat peut-être bien tous les records historiques de vitesse de soumission.
Pourtant rien n’est joué.
La violence de nombre de jeunes musulmans n’a rien de rien, de rien du tout d’inéluctable. Mais pour l’enrayer, il faut remonter à la racine du mal.
La racine du mal se trouve dans la loi musulmane pour une grande part (pas seulement là bien entendu), une grande part sur laquelle nous pouvons agir. Vous avez été Grande, Mila, en identifiant et nommant cette racine là, immédiatement, en réponse aux agressions. Vous vous êtes défendue, avec courage et pertinence, par une analyse de la situation qui permet aussi à vos agresseurs de sortir de l’agressivité.
Comment la violence n’apparaitrait elle pas chez des jeunes, alors que la loi dont on leur affirme qu’elle est celle de dieu, fait qu’il leur arrive plus souvent de voir, très petits, la violence assénée à leur mère par leur père, conformément à cette loi. Violence traumatisante et marquante s’il en est. Alors qu’il leur arrive de voir le mouton qu’on leur avait confié quelques jours auparavant, égorgé devant leurs yeux, conformément à cette loi. Alors qu’ils subissent une mutilation physique douloureuse à un âge où ils sont parfaitement conscients et où elle est importante. Puis, alors que nombre de dispositions de cette loi ordonnent directement la haine et la mise à mort d’autres populations, sous la menace du supplice éternel pour ceux qui se soustrairaient à l’obligation du combat … Comment, peut-on me dire comment, ils pourraient y échapper lorsque des Etats – dont l’Etat Français actuel- les enferment largement sous l’emprise de cette loi là, en réprimant – hypocritement le plus souvent - de manière féroce ou en abandonnant ceux et celles qui la critiquent ?
Et peut-on me dire comment notre société, par ailleurs tout de même consciente des phénomènes et mécanismes de traumatismes et de conditionnement à la violence, prétend ne pas voir ces sources flagrantes de violences et de traumas, présentes dans notre société, sur nos territoires, devant nos services sociaux, nos intellectuels et nos juges ? Mais de qui se moque-t-on ?
C’est vous, Mila, qui faites apparaître la violence, parce que vous avez dit «  le Roi est nu », «  ta religion c’est de la haine, de la m… ».  Vous n’avez pas dit à ceux qui vous adressaient les plus menaces, insultes homophobes et racistes, qu’ils seraient eux des déchets, mais que leur référence morale l’était, ce qui totalement différent.
La psychiatre syrienne exilée aux USA Wafa Sultan  affirme que les aïeux des peuples soumis à l’islam ne leur ont transmis que des maux, et qu’il faut arrêter ce processus. Bien sûr elle résume les phénomènes pour les rendre plus apparents, ce que l’on peut éventuellement nommer la culture musulmane, n’a certes pas que des apports négatifs, mais l’essentiel de son propos est d’affirmer avec force la possibilité et la ferme volonté de casser la transmission du négatif. 
Votre aventure Mila, ressemble beaucoup à l’action des jeunes de la Rose Blanche, vous avez presque leur âge, d’un an près encore plus jeune. L’action du Parquet contre vous m’écoeure plus qu’il n’est possible de dire.
Vous avez répondu, si je comprends bien votre interview relatant votre discussion sur le réseau social, ce qu’il fallait répondre à vos agresseurs, pour éveiller leur réflexion. Votre action spontanée a été juste, juste au sens fort de ce terme, juste dans sa simplicité et sa franchise. Bien évidemment il y a d’autres points à expliquer, de manière plus approfondie et plus détaillée, sans le résumé d’une expression argotique, bien sûr on doit rappeler que la barbarie n’est nullement le monopole de l’islam, bien sûr un adulte parlant dans une situation plus calme ne doit pas manquer de parler des autres aspects du coran, mais la vigueur de votre condamnation est légitime, étant les aspects essentiels et fondamentaux des textes sacrés de l’islam, et étant donné l’ampleur monstrueuse des violences commises à raison de l’idéologie de la religion musulmane.
Par votre réponse, vous avez fait apparaître l’ampleur de cette violence, de ces violences, l’ampleur du gâchis. C’est pourquoi votre action peut être un déclic dans les consciences.
Merci Mila.
C’est le début, je l’espère, de l’éveil.

Elisseievna
24 janvier 2020.

Transcription vidéo Mila
« En fait avec une meuf de mon live on discutait. Et elle me disait, voilà, que, elle me parlait de ses goûts pour certaines filles, elle me disait qu’elle trouvait que les reubeus elles étaient pas superbelles, voilà, elle a le droit. Moi j’ai approuvé j’ai dit, ouai moi non plus c’est pas mon style, voilà les reubeus c’est pas mon style. Et, y a un mec qui a commencé à s’exciter. A nous traiter de sales lesbiennes, de racistes, de tout ce que tu veux, il a commencé à nous insulter, toutes les pires insultes que vous pouvez imaginer, vous en passe. Ensuite le sujet a commencé à déraper sur la religion. Donc moi j’ai clairement dit ce que j’en pensais, je pense que la liberté d’expression, tu connais ? Je ne me suis pas gênée pour dire ce que j’en pensais. Je déteste la religion. Le coran est une religion de haine. Y a que de la haine là dedans. L’islam c’est de la merde.  C’est ce que j’en pense moi, je dis ce que je pense, putain. Je ne suis pas raciste, mais pas du tout. On ne peut pas être raciste d’une religion. Tout simplement. Y a des gens qui peuvent penser ça mais vous êtes cons, qu’est ce que vous êtes cons, putain de merde. Voilà, on ne peut pas raciste envers une religion. Moi j’ai dit ce que j’en pensais, j’ai totalement le droit. Je ne regrette pas du tout. Vous n’allez pas me le faire regretter. Là y a encore des gens qui vont s’exciter, j’en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, je dis ce que je pense. Votre religion c’est de la merde. Votre dieu je lui mets un doigts dans le trou du cul. Merci, au revoir. Vous m’insultez et vous me menacez de mort. Vous n’êtes bons qu’à ça, vous n’avez pas d’éducation, vous êtes nuls, vous servez à rien. Alors je lance une petite parenthèse, j’ai lancé aucun propos raciste, car comme je le répète, on ne peut pas être raciste envers une religion, et je reçois des « sale française », « les français vous êtes tous des fils de pute ». Voilà quoi, on se demande où il est le racisme, on se demande de quel côté il est. Juste, je passe pour une grosse conne parce que, je viens de réécouter mes vidéos, j’ai dit le coran est une religion de haine : l’islam est une religion de haine, voilà. »



L'Aquarius et l'émigration d'Afrique vu par un identitaire africain



Kemi Seba s'est rendu célèbre par ses propos contre les juifs, et son incursion menaçante rue des Rosiers ...
Aujourd'hui, reparti en Afrique, il lui arrive de tenir des propos sensés sur l'émigration et la construction de l'Afrique.
Sa pensée est toujours celle de l'accusation d'oligarchies ... une vue largement juste mais à mon avis incomplète de la réalité.
En tout cas dans sa cohérence actuelle de fierté et d'indépendance africaine, il lance des vérités cinglantes aux pseudo humanitaires d'ici.

elisseievna


Yolande Zauberman : nouveau film : " M "




Yolande Zauberman est la réalisatrice du film yiddish " Toi Ivan, moi Avram ".

Son nouveau film " M " aborde le sujet des crimes sexuels contre les enfants dans un quartier ultra orthodoxe d'Israel.


Interview de Yolande Zauberman pour son film "M" from PARLEM TV on Vimeo.


Des juifs américains se sont mobilisés depuis plusieurs années contre ces crimes :



Pédocriminalité en vedette


Génération pourrie, bestiale, idolâtre de ses viscères,
génération fasciste, idolâtre de la force, des privilèges des élites,





Connaître l’islam tel qu’il est par le Texte et non tel qu’on voudrait qu’il soit.


Connaître l’islam tel qu’il est par le Texte et non tel qu’on voudrait qu’il soit.

En arabe, le mot islam (إسلام islâm) signifie littéralement « soumission ». Ce substantif, d’un point de vue grammatical, est le nom d’action de la quatrième forme construit avec les trois consommes S – L – M (م – ل– س) constitutives d’une racine trilitère commune avec l’hébreu (ם – ל – ש) et l’amharique. Le mot ne doit pas être confondu avec le sens général de la racine dont il est issu. En effet, si cette racine évoque la paix [salâm (سلام) en arabe, chalôm (שלום) en hébreu et selami (ሰላም) en amharique], le troisième monothéisme se veut une soumission très stricte au Dieu unique d’Abraham et n’écarte nullement la violence contre les récalcitrants (1) . C’est ainsi que Muḥammad  (محمد) (2)  que nous appelons Mahomet (env. 570 - env. 632) a révélé sa doctrine, présentée comme un retour aux sources de la « vraie foi », dénaturée par les juifs qui « ont encouru la colère de Dieu » et les chrétiens « qui sont égarés  » (3) .

En français le mot islam peut avoir deux acceptions. Il peut s’entendre comme la troisième religion abrahamique révélée par le sceau des prophètes (4) ; il peut aussi se définir comme une civilisation  (par ailleurs très brillante) (5). C’est le premier sens qui retient ici notre attention.

Pour le musulman pieux, l’islam est la seule religion véridique. Celle qui rétablit le culte sincère d’un monothéisme absolu (tawḥîd توحيد), celui qu’a prêché Abraham et qu’ont successivement trahi les juifs et les chrétiens (6).

L’islam repose sur 5 piliers (arkân al-islâm أركان الإسلام) traditionnels qui sont la profession de foi (ach-chahâdah الشهادة), la prière (aç-çalâh الصلاة) effectuée à 5 reprises dans la journée, l’aumône institutionnelle (az-zakâh الزكاة), le jeûne du mois de Ramadan (çawm chahr ramaḍânصوم شهر رمضان) et le pèlerinage (al-ḥajj الحج). À ces obligations, on peut ajouter celle de la guerre sainte (al-jihâd الجهاد) pour la défense – toujours – et l’expansion de la foi – lorsque le contexte y est favorable –.

Une place tout à fait particulière est dévolue au « Texte » fondateur de cette religions. Allah (الله), par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, a dicté au Prophète le Coran (al-qur’ân القرآن) qui signifie littéralement « la récitation » : parole inimitable et parfaite. Celle-ci, bien évidemment, ne peut être contredite sauf à se rendre coupable de blasphème, passible de mort. Le Coran, d’un point de vue musulman, est « Le » livre saint par excellence. Il émane directement de Dieu et Mahomet n’en est que le transmetteur (et surtout pas l’auteur). Le croyant, en aucune manière, ne peut aller contre la lettre coranique (7) car ce serait s’opposer à Dieu lui-même dont la volonté demeure absolue, immuable et intemporelle.

Le Coran a été révélé au Prophète pendant une vingtaine d’année de 610 à 632 (année officielle de sa mort). On prétend qu’il « est descendu » dans l’esprit de Mahomet. Historiquement, cette « descente » (إنزال) concerne deux époques bien différentes de la vie de Muḥammad :
-        La période mecquoise (610-622) durant laquelle Mahomet, en proie à la ferme hostilité de ses concitoyens, vit isolé et menacé. Il compte alors peu d’adeptes. Le message divin, essentiellement eschatologique, insiste sur la nature du dieu unique et le culte qu’il faut lui rendre.
-        La période médinoise (622-632) durant laquelle le Prophète organise un État, sous forme théocratique, à Médine où il vient d’immigrer (l’Hégire de hijra هجرة « immigration »). Le ton de la parole divine devient législatif et sociétal, tranchant singulièrement avec le temps de La Mecque. Il est nettement moins tolérant pour ne pas dire franchement agressif.

Les sourates (8) révélées lors de ces deux époques apparaissent souvent contradictoires et cela n’a pas échappé aux contemporains de Mahomet. Ce dernier a alors expliqué qu’un verset plus récent dit abrogatif (ناسخ) venait en remplacement d’un autre plus ancien dit abrogé (منسوخ). C’est ce qu’exprime le verset 106 de la Sourate II :

مَا نَنْسَخْ مِنْ آيَةٍ أَوْ نُنْسِهَا نَأْتِ بِخَيْرٍ مِنْهَا أَوْ مِثْلِهَا أَلَمْ تَعْلَمْ أَنَّ اللَّهَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ

« Nous n'abrogeons aucun verset, Nous n'en faisons oublier aucun sans le remplacer par un autre qui soit meilleur ou équivalent. Ne sais-tu pas que Dieu est tout puissant ? » (Traduction d’Albert KAZIMIRSKI DE BIBERSTEIN, 1869, le verset chez ce traducteur est numéroté 100.)
« Dès que nous abrogeons un verset ou dès que nous le faisons oublier, nous le faisons oublier, nous le remplaçons par un autre meilleur ou semblable. [Cf. XVI, 101 ; XXII, 52] – Ne sais-tu pas que Dieu est puissant sur toute chose ? – » (Traduction de Denise MASSON, 1972, p. 20.)

Le fait est rappelé par le verset 101 de la Sourate XVI révélé pour défendre Muḥammad alors accusé d’arranger le texte au mieux de ses intérêts personnels :

وَإِذَا بَدَّلْنَا آيَةً مَكَانَ آيَةٍ وَاللَّهُ أَعْلَمُ بِمَا يُنَزِّلُ قَالُوا إِنَّمَا أَنْتَ مُفْتَرٍ بَلْ أَكْثَرُهُمْ لَا يَعْلَمُونَ

« Si nous remplaçons dans ce Koran un verset par un autre (Dieu connaît mieux que qui que ce soit ce qu’il révèle), ils disent que tu l’inventes toi-même. Non ; mais la plupart d’entre eux ne savent rien. » (Traduction d’Albert KAZIMIRSKI DE BIBERSTEIN, 1869, le verset chez ce traducteur est numéroté 103.)

« Lorsque nous changeons un verset contre un autre verset [Cf. II, 106] – Dieu sait ce qu’il révèle – ils disent : “Tu n’es qu’un faussaire [litt. : inventeur (d’un mensonge)] !” Non !... Mais la plupart d’entre eux ne savent pas » (Traduction de Denise MASSON, 1972, p. 336.)

Cette règle impliquant l’adaptation du texte divin à des contingences humaines est difficilement compatible avec l’intemporalité divine. Elle pose d’ailleurs, aux exégètes, de redoutables problèmes théologiques qui ne sont toujours pas résolus de façon satisfaisante sauf à admettre que Mahomet et/ou d’autres hommes sont à l’origine du Coran ou l’ont manipulé (9). Une telle suggestion est un blasphème. Pourtant ce principe d’abrogation a permis à l’immense majorité des autorités religieuses, depuis les débuts de l’islam, d’expurger – en pratique – tous les passages « pacifiques » (période mecquoise) pour appliquer ceux, très violents, révélés plus tard (période médinoise). Ainsi, par exemple, le verset dit « du sabre » qui proclame (Coran IX, 5) :

فَإِذَا انْسَلَخَ الْأَشْهُرُ الْحُرُمُ فَاقْتُلُوا الْمُشْرِكِينَ حَيْثُ وَجَدْتُمُوهُمْ وَخُذُوهُمْ وَاحْصُرُوهُمْ وَاقْعُدُوا لَهُمْ كُلَّ مَرْصَدٍ فَإِنْ تَابُوا وَأَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآتَوُا الزَّكَاةَ فَخَلُّوا سَبِيلَهُمْ إِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَحِيمٌ

« Les mois sacrés expirés [Les quatre mois : chawwal, dhoulcada. dhoulhiddjé et moharram.], tuez les idolâtres partout on vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les et guettez-les à toute embuscade ; mais s’ils se convertissent, s’ils observent la prière, s’ils font l’aumône, alors laissez-les tranquilles, car Dieu est indulgent et miséricordieux. » (Traduction d’Albert KAZIMIRSKI DE BIBERSTEIN, 1869.)
« Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. Mais s’ils se repentent, s’ils s’acquittent de la prière, s’ils font l’aumône, laissez-les libres [mot à mot : laissez leur chemin (libre)]. – Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux. – » (Traduction de Denise MASSON, 1972, p. 224.)

Ce verset annule (parmi une centaine d’autres) la célèbre formule « Nulle contrainte en religion… » (Coran II, 256) :

لَا إِكْرَاهَ فِي الدِّينِ قَدْ تَبَيَّنَ الرُّشْدُ مِنَ الْغَيِّ فَمَنْ يَكْفُرْ بِالطَّاغُوتِ وَيُؤْمِنْ بِاللَّهِ فَقَدِ اسْتَمْسَكَ بِالْعُرْوَةِ الْوُثْقَى لَا انْفِصَامَ لَهَا وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ

« Point de contrainte en religion. La vraie route se distingue assez de l’erreur. Celui qui ne croira pas à Thagout [nom d’une idole] et croira en Dieu aura saisi une anse solide et à l’abri de toute brisure. Dieu entend et connaît tout. » (Traduction d’Albert KAZIMIRSKI DE BIBERSTEIN, 1869, le verset chez ce traducteur est numéroté 257.)
« Pas de contrainte en religion ! La voie droite se distingue de l’erreur. Celui qui ne croit pas aux Thaghout [la racine t – gh- t signifie parfois : « être rebelle ». La finale oût appartient, en hébreu, au féminin pluriel. Ce nom qui paraîtra encore sept fois dans le Coran, désigne probablement des idoles, à moins qu’il ne s’agisse de « démons » considérés comme des « rebelles ».], et qui croit en Dieu a saisi l’anse la plus solide et sans fêlure. – Dieu est celui qui entend et qui sait tout – » (Traduction de Denise MASSON, 1972, p. 51.)

On ne peut éluder la question de la femme. Certes, celle-ci a des droits mais elle demeure toujours dans un statut inférieur au croyant. Cette inégalité (10) , constamment rappelée, scandalise légitimement toute conscience sincèrement respectueuse de la déclaration des droits de l’homme. Le musulman peut avoir quatre épouses, les battre si elles lui manquent, jouir d’innombrables concubines. Bien entendu la réciproque n’est pas possible. En matière de témoignage et d’héritage, la confiance et la part concédées à la femme sont la moitié du crédit et du bien accordés au mâle. Assurément de telles règles sont un mal pour la croyante.

Enfin, le Coran édicte sans aucune ambiguïté l’infériorité des juifs et des chrétiens vis-à-vis des musulmans, la mise à mort de ceux qui refusent son message.

On déduit de ces quelques remarques combien il est difficile au croyant de s’extraire de la contrainte du Livre, défini comme une vérité absolue qu’il faut éternellement et partout respecter, voire imposer par la force au besoin. Cependant, on peut, croyons-nous, distinguer le musulman du mahométan (11) . Le premier, bien qu’éduqué dans la culture de l’islam, peut tout à fait s’en détacher ou avoir une pratique religieuse très modérée car il ignore (ou refuse) les implications extrémistes des enseignements coraniques. Le second, en revanche, est un activiste fanatique. Il est persuadé de la véracité du message transmis par Mahomet qui demeure à ses yeux l’indépassable « beau modèle » (أُسوة حسنة cf. Coran XXXIII, 21) :

لَقَدْ كَانَ لَكُمْ فِي رَسُولِ اللَّهِ أُسْوَةٌ حَسَنَةٌ لِمَنْ كَانَ يَرْجُو اللَّهَ وَالْيَوْمَ الْآخِرَ وَذَكَرَ اللَّهَ كَثِيرًا

« Vous avez un excellent exemple dans votre prophète, un exemple pour tous ceux qui espèrent en Dieu et croient au jour dernier, qui y pensent souvent. » (Traduction d’Albert KAZIMIRSKI DE BIBERSTEIN, 1869)
« Vous avez, dans le Prophète de Dieu, un bel exemple pour celui qui espère en Dieu et au jour dernier et qui invoque souvent le nom de Dieu. » (Traduction de Denise MASSON, 1972, p. 516.)
Le mahométan est sincère dans sa foi exclusive qui l’amène, très logiquement et c’est fondamental, à appliquer à la lettre des commandements barbares (12)  datant du septième siècle. Depuis l’installation du Prophète à Médine, l’interprétation littérale du Coran s’est toujours imposée face à toutes les autres car c’est la plus cohérente dans le paradigme (13) de l’islam.

Terminons cette brève présentation en rappelant qu’il n’y pas de différence de nature entre « islam » et « islamisme ». Cette distinction, opérée récemment en Occident mais qui n’existait pas naguère, s’efforce de masquer un projet unique : imposer partout où cela est possible une théocratie telle que l’a organisée Mahomet à Médine dans les dix dernières années de sa vie. Cette société, que d’aucuns jugeront totalitaire, était très exactement aux antipodes de toutes les valeurs défendues par l’Occident judéo-chrétien contemporain qui a su évoluer et se remettre en question, au contraire de l’islam désespérément figé.

Winston BELMONTE

1 Il n’est pour s’en convaincre que de parcourir le Coran. À titre d’exemples, le lecteur pourra se reporter aux passages suivants : II, 190-191 & 216 ; VIII, 17 & 39 ; IX, 29-30 & 73 ; XLVIII, 29 ; LXVI, 9. Cette liste n’est pas exhaustive, bien entendu…
2 S’agissant du système de trancription nous avons adopté celui par Denise Masson dans sa traduction du Coran paru en 1972 dans la Bibliothèque de la Pléiade (nrf).
3 C’est ainsi que sont définis juifs et chrétiens dans la première sourate du Coran selon l’exégèse la plus largement acceptée. Cf. Cheikh Si-Hamza Boubakeur : Le Coran Traduction et commentaire, Enag Editions, Alger, 1994.
4 Mahomet est considéré comme le dernier des prophètes d’où cette expression arabe (خَاتَمَ النَّبِيِّينَ) figurant dans le Coran (XXXIII, 40).
5 La civilisation arabo-musulmane, par ses apports – particulièrement remarquables – dans des domaines aussi variés que les arts, les lettres, les sciences (principalement les mathématiques) et les réalisations urbaines, figure à bon droit comme l’une des trois plus grandes cultures de l’humanité avec la Chine et l’Occident judéo-chrétien.
6 Le Coran est d’ailleurs très clair lorsqu’il invite les croyants à se défier des juifs et des chrétiens. Le verset 51 de la sourate V est sans appel. Il dresse une barrière infranchissable entre le musulman et les deux autres monothéismes.
7 À ce sujet, il semble important de signaler la parution récente d’un ouvrage qui conduit à remettre radicalement en cause le caractère incréé et divin de livre de l’islam (bien que les auteurs se gardent de l’afficher publiquement) : Le Coran des historiens, sous la direction de Mohammad Ali Amir-Moezzi, éditions du Cerf, novembre 2019. Il s’agit d’une somme en trois volumes de 3408 pages faisant un point complet sur les connaissances scientifiques que l’on possède actuellement sur le Coran et notamment sur les multiples emprunts de ce livres aux ouvrages et cultures religieuses qui l’ont précédé.
8 On appelle sourate (سورة) un chapitre du Coran.
9 Cf. note 6.
10 Cf. Coran : II, 228 ; IV, 3, 11 & 34 ; XLIII, 16-19.
11 Ce substantif s’entendait jadis (au moins jusqu’à l’époque de Littré) comme un synonyme parfait de musulman, c’est-à-dire celui professant la religion de Mahomet.
12 Comme, par exemple, de couper la main au voleur (Coran V, 38) ou fouetter les débauchés de cent coups (Coran XXIV, 2).
13  C’est-à-dire la représentation que cette religion se fait de l’univers. Celui-ci est tout entier soumis à l’interprétation qu’en donne le Coran, parole divine (et non humaine) parfaite et donc, rigoureusement incontestable. Rappelons aussi que le deuxième verset de la deuxième sourate – « Voici le Livre ! Il ne renferme aucun doute ; il est une direction pour ceux qui craignent Dieu ». (Traduction de Denise Masson, 1972, p. 4.) – appelle à une interprétation littérale du texte.