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COVID et CRIMES

Teitgen sur la déportation des enfants juifs français


L'émission Les Dossiers de l'Ecran diffusé le 25 mai 1976

voir l'émission complète sur le site de l'INA. https://madelen.ina.fr/programme/petain-debat

Merci a Yoan qui présente ainsi cette vidéo : 

"Pierre-Henri Teitgen (1908-1997), résistant, député et professeur de droit, sur la déportation des enfants Juifs par le régime de Vichy. Des arrestations et des déportations qui se sont faites aussi bien en zone libre qu'en zone occupée avec la complicité de policiers, de gendarmes et de miliciens français.
Vichy, c'était également un régime politique qui a eu des soutiens de tous les bords, aussi bien l'extrême droite nationaliste avec Raphaël Alibert et Joseph Darnan, que le centre gauche issu du Front Populaire avec Pierre Laval et Philippe Pétain (ancien ambassadeur de France dans l'Espagne franquiste choisi par le gouvernement de Front Populaire en 1938) ou des gens issus de l'extrême gauche tels Déat et Doriot.
Un homme politique, que je ne citerai pas, on voulu continuer à rendre hommage à Philippe Pétain alors qu'il a été condamné à l'indignité nationale à la Libération. Un autre homme politique encore a tenté d'expliquer que "Vichy, c'était complexe, car Pétain a voulu sauver les Juifs français en livrant les Juifs étrangers". Je rappellerai que tous ces enfants arrêtés et déportés dans les camps de la mort étaient essentiellement français car nés en France avant la guerre. Il n'y avait donc pas lieu de distinguer entre les nationalités de leurs parents.
Vichy, c'était ça, et ça ne faisait pas dans la complexité ou le détail."
"

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/pierre-henri-teitgen


Biographie

Alias : "Tristan" – "Quintus"

Pierre-Henri Teitgen est né le 29 mai 1908 à Rennes en Ille-et-Vilaine. Son père était bâtonnier et vice-président de l'Assemblée nationale.

Après des études de droit à la faculté de Nancy, il est, en 1935, le plus jeune agrégé de Droit français. Professeur, il est rédacteur en chef de la revue Droit Social fondée avec son collègue François de Menthon.

Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en juin 1940 et s'évade le 8 août. Professeur à la faculté de Droit de Montpellier, il exalte dans ses cours les principes démocratiques et prend position contre les lois raciales.

Il rédige et diffuse Liberté, un des premiers journaux de résistance en Zone sud, dès novembre 1940. Liberté est l'organe du mouvement éponyme fondé avec François de Menthon alors en poste à Nancy puis à Lyon.

Il parcourt la Zone libre à la recherche de responsables régionaux et de "boîtes aux lettres".

Considérant la lutte armée comme primordiale, il participe à la création de groupes francs, particulièrement à Toulouse, Montpellier, Nîmes et Marseille. En 1941, il est arrêté et interrogé par la police de Vichy pendant sept heures de suite.

Il entre au comité directeur de "Combat", né de la fusion, fin 1941, de Liberté et du Mouvement de Libération nationale de Henri Frenay.

Menacé d'arrestation, il quitte Montpellier en juin 1942 et entre dans la clandestinité sous le pseudonyme de Tristan. A Lyon, où il retrouve François de Menthon et Georges Bidault, il entre, en juillet 1942, au Comité général d'Etudes, chargé d'élaborer les projets législatifs pour la libération, dont il devient secrétaire général sous le nom de Quintus.

En 1943, il est nommé commissaire général provisoire à l'Information dans la clandestinité et est chargé de préparer, à l'intention des futurs commissaires de la République, les mesures à prendre dans le domaine de la presse. Il prend également contact avec l'Organisation civile et militaire (OCM) et est chargé de toutes les négociations concernant l'unité de la résistance intérieure. Il entre aussi au comité de coordination Zone nord - Zone sud.

Arrêté le 6 juin 1944, il est conduit à Fresnes le soir-même. Pendant 15 jours il subit l'interrogatoire de la Gestapo ; il est pieds et poings liés pendant 35 jours. Malgré les sévices qu'il endure, il réussit à garder secrète sa véritable identité.

Fin juillet, il est déporté à Compiègne et est dirigé sur un convoi partant pour l'Allemagne, à la mi-août, après avoir, par fraude, évité le départ dans un premier convoi. Il s'évade en perforant le toit de son compartiment et en se laissant tomber sur le ballast.

Il rejoint les Forces françaises de l'intérieur (FFI) et participe avec elles aux opérations de nettoyage dans les environs de Montdidier.

Il sert de pilote à une unité américaine pendant trois jours et fait prisonniers plusieurs Allemands dont un lieutenant.

En septembre 1944, il est nommé ministre de l'Information et, en 1945, il est élu député du Mouvement républicain populaire (MRP) d'Ille-et-Vilaine ; il le restera jusqu'en 1958.

Ministre de la Justice en 1945 et 1946 puis vice-président du Conseil et ministre des Forces armées en 1947-1948, Pierre-Henri Teitgen obtient le portefeuille de ministre d'Etat chargé de l'information (1949-1950).

De 1952 à 1956, il est président du MRP, puis, à nouveau vice-président du Conseil de 1953 à 1954.

En 1955 et 1956 il est ministre de la France d'Outre-mer et, en 1958, membre du Comité consultatif constitutionnel.

Parallèlement, Pierre-Henri Teitgen poursuit sa carrière universitaire comme professeur à la faculté de Droit de Rennes puis, à partir de 1961, à la faculté de Droit de Paris. Il est également juge à la Cour européenne des Droits de l'Homme.

Pierre-Henri Teitgen est décédé le 6 avril 1997 à Paris et est inhumé à Sauveterre-de-Béarn (64).

• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 27 août 1944
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 1939-45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Evadés

PUBLICATIONS :

•Les Cours de justice,Éditions du Mail, Paris 1946
•L'application du Droit communautaire par les juridictions françaises. C. Denis, Bruxelles 1965
•Cours de droit administratif européen, les Cours de droit, Paris 1970
•Cours de droit constitutionnel communautaire. Structure et fonctionnement des communautés européennes, les Cours de droit, Paris 1971
•Cours de droit institutionnel communautaire. Structure et fonctionnement des communautés européennes, les Cours de droit, Paris 1977
•Origines, objectifs et nature des communautés européennes, Bureau d'information des Communautés européennes, Paris 1978
•Faites entrer le témoin suivant. 1940-1958. De la Résistance à la Ve République, Ouest-France, Rennes 1988

RAPPEL de ma part : : En France aujourd'hui, quand les résistants aux idéologies GENOCIDAIRES ANTISEMITES ACTUELLES utilisent des "noms de guerre", les DELATEURS sont encensés, et l'accusation contre eux est qualifiée de délit avec l'aide de "juifs de cour".

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