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Henri Baruk, croix de guerre, psychiâtre et neurologue, critique de la psychanalyse

Henri Baruk

Henri Baruk, né le 15 août 1897 à Saint-Avé (Morbihan) et décédé le 14 juin 1999 à Saint-Maurice (Val-de-Marne) est un psychiatre français.

Biographie

Fils de l'aliéniste Jacques Baruk, Henri passe son enfance au sein même de l'institution psychiatrique dans laquelle travaille son père (les médecins vivaient alors dans des appartements de fonction logés dans l'institution).
Il s'engage dans des études médicales.
Il est mobilisé comme médecin durant la Première Guerre mondiale, et est décoré au retour de la Croix de guerre.
Il poursuit ensuite son internat et son clinicat dans le service d'Henri Claude à l'Hôpital Sainte-Anne.
En 1932, il prend la direction de l'Établissement national de Saint-Maurice, ou Maison de Charenton qui deviendra plus tard l'Hôpital Esquirol (d'après Jean-Étienne Esquirol).
Baruk est nommé Professeur à la faculté de Médecine de Paris, puis membre de l'Académie de médecine en 1965.

Apports théoriques

Baruk s'intéresse aux développements de la psychopharmacologie et défend la "psychiatrie morale", c'est-à-dire qui se réfère aux valeurs morales et religieuses. Cela le conduira à prendre position contre la psychanalyse.

"Le malade est trop souvent vu dans une attitude policière, c'est-à-dire comme un homme qui cache des pensées inavouables. Par ailleurs, la doctrine psychanalytique qui met le point sur la jouissance individuelle, l'hédonisme, est contraire à l'altruisme. Par là même, elle détruit la morale et détermine une attitude d'agressivité de l'individu, ceci non seulement chez les malades, mais chez les psychanalystes eux-mêmes. Le processus du transfert comporte lui-même parfois des conséquences troubles et douteuses. La recherche de la responsabilité de la maladie risque d'aboutir à un développement excessif de la mentalité du " bouc émissaire " et à charger sans cesse la famille, ce qui détermine des conflits, des ruptures, des divorces et la guerre au lieu de la pacification. Enfin, la psychanalyse, si elle se poursuit trop longtemps entretient un relâchement de la volonté et une baisse de l'énergie morale, le sujet étant sans cesse replié sur lui-même"1.

Il s'oppose également vigoureusement à la psychochirurgie :
"Mais la guerre la plus acharnée que j'ai menée concerne la lobotomie. Mon hostilité date même d'une époque où cette méthode n'était pas inventée (…) La bataille des électrochocs et de la lobotomie s'est étendue sur de nombreuses années et j'ai eu le bonheur de voir les thèses que je soutenais avec d'autres l'emporter enfin à peu près partout dans le monde (…) je me suis toujours rangé parmi les adversaires de cette technique que je considère comme barbare et dangereuse. J'ai été ainsi fidèle à la ligne de conduite qui a toujours été la mienne : joindre les données scientifiques aux sentiments d'humanité"
2.
Il se prononce également contre les thérapies de choc, les abus de prescription de psychotropes, ainsi que contre les mesures de protection des incapables majeurs alors mises en place, qu'il juge aliénantes et infantilisantes. Il récuse également la théorie organo-dynamique d'Henri Ey, qu'il juge trop matérialiste et mécaniciste.
Il est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages, d'articles, et de traités de psychiatrie et d'histoire de la médecine.

Chez Apostrophes :
http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/CPB76051902/qui-est-fou.fr.html

Les remarques de Henri Baruk sont à lier aux critiques de Michel Onfray, montrant l'inspiration de Freud par Nietzche et son admiration pour les idées de Mussolini ...

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