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COVID et CRIMES

le retour des gentilles fifilles "universalistes"



Je croyais éculée l'idée " oh non moi je ne suis pas une défenseuse des lesbiennes, oh non moi je ne suis pas une féministe, moi je ne suis pas contre les hommes..."
...c'est cela, gentille fifille, coucouche panier.
Mais non, voilà ce refrain qui revient, enrubanné par des "ânes diplômées" dans un beau jargon philosopheux d'"universaliste" : on ne dira donc plus littéralement "je ne suis pas contre les hommes" mais " je suis universaliste, blablabla "
Moyennant quoi, bien sur, on ne va pas être contre les hommes qui achetent prostituées et mères porteuses, les pauvres hommes il faut comprendre leurs besoins et leurs droits et ne pas les condamner, n'est ce pas ...
Arguer d'un particularisme féminin quelconque pour parler d'un crime sexuel, pouah quelle horreur !
Parler d'une défense des lesbiennes distincte d'une défense des "gays en général", pouah quelle horreur !

A ces inepties je réponds que le respect des personnes et l'universalisme, cela n'est pas la confusion. La confusion entre moi, toi, tes interets, mes intérets, relève de la maladie mentale ou au mieux, d'un stade peu évolué et peu digne de la conscience humaine et de la société. Le féminisme et la défense des droits des lesbiennes sont aussi un combat pour la dignité des hommes dans une perspective réellement universaliste.
Etre pleinement humain, c'est à dire conscient, homme ou femme, c'est prendre conscience qu'autrui est autrui, distinct de soi, que l'on peut lui nuire, et décider, pour sa propre dignité, que l'on veut éviter de le faire, et qu'étant essentiellement semblable à lui ou elle - là est la perspective universaliste -, on a un minimum de capacité de se mettre assez à sa place pour éviter de lui nuire, pour "ne pas faire à autrui ce que l'on ne voudrait pas qu'on vous fasse".

Pour dire les choses dans un langage plus simple :
le féminisme et la défense des lesbiennes, cela n'est pas "dresser les épouses contre leur mari", ou les lesbiennes contre les gays, cela n'est pas pousser à (terme grotesque utilisé par les antiféministes) une "lutte des sexes",
(on pourrait résumer en disant que nous ne sommes pas pour que les garces remplacent les machos au pouvoir ...)
le féminisme et la défense des lesbiennes, c'est venir au secours des plus faibles, faire entendre faire sortir "les voix du silence", faire cesser la "conspiration des oreilles bouchés" au sujet de l'inceste , briser le "cri moins fort les voisins vont t'entendre" qui faisait que les victimes de violences conjugales étaient accueillies par des ricanements dans les commissariats il y a quelques décennies, que le viol conjugal n'était pas reconnu, etc etc,
c'est bien pourquoi heureusement, et "naturellement", des hommes, des juristes, des médecins, entre autres, se sont toujours joint à cette défense des plus faibles, au nom de leur conscience d'homme, d'humain.

Pour plus d'explication sur ce thème, voir mon texte "ce que je crois" http://elisseievna.blogspot.com/2010/01/ce-que-je-crois.html

Pour plus d'explication sur la récupération politicienne du thème du féminisme, voir le blog de Naibed et sa critique du gramscisme http://naibed.blogspot.com/search/label/Gramscisme , pour des explications sur la récupération commerciale du thème du féminisme et de la "gay attitude", on peut lire "le premier sexe" de Zemmour. Ce livre a des passages insupportables, mais sa critique virulente de l'abandon par les hommes de leurs responsabilités pèse sans doute plus lourd encore à charge contre eux, "avouée" et dite par un homme ... Contrairement à Eric Zemmour, bien sur, je ne confonds pas cette récupération du féminisme avec le féminisme.

Quelques historiques :
http://www.bagdam.org/articles/texte%20bb.html
La visibilité lesbienne en France : it’s a long way…*

http://gss.revues.org/index635.html
Reno(r/m)mer « la » lesbienne ou quand les lesbiennes étaient féministes

http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2590
Lesbiennes féministes : des propositions politiques

http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=2569
Eros et politique
"quand la gauche arrive au pouvoir en 1981, c'est-à-dire quand se présente la possibilité, impensable sous Giscard, d'institutionnaliser certains acquis du féminisme, le lesbianisme devient brusquement un épouvantail qu'on range au placard sans mot dire. "
"L'opposition lesbiennes - féministes date donc du début des années 1980, et se figera pendant une bonne quinzaine d'années au détriment à la fois d'Eros et du politique. Car privé de l'énergie contestataire d'Eros féminin libre, le féminisme ne pourra que constater son impuissance à imposer l'égalité entre les sexes dans la Cité. "
" comme on a pu le voir lors des Assises Nationales pour les Droits des femmes de mars 1996. Il a fallu faire un véritable happening politique pour que les lesbiennes puissent introduire leurs revendications dans la plate-forme finale signée par les 166 associations, syndicats et partis de gauche organisateurs, et obtenir une représentation au sein du Collectif national.
Mais on ne peut pas en dire autant des "féministes officielles" qui observent le plus profond silence sur les lesbiennes depuis bientôt vingt ans. "
Marie-Jo Bonnet Paru dans Ex Aequo, octobre 1998

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