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COVID et CRIMES

IVG : les cas de non choix et la diversité des thèses justifiant l’avortement

[ texte refusé par Agoravox ]


On a objecté à l’article qui suit qu’il serait contradictoire car on ne pourrait dire que la vie humaine commence à la réunion des gamètes, et défendre le droit à l’avortement.
Cette objection teintée encore de procès d’intention montre seulement l’ignorance des débats sur la justification de l’avortement ou du droit à l’avortement.
Plusieurs théoriciens, totalement opposés à l’eugénisme nazis, soutiennent tout au contraire que toute vie n’est pas une vie d’un être humain entier justifiant un droit à la vie opposable aux désirs des êtres humains complets. C’est ainsi qu’est justifié à leurs yeux l’avortement tardif et même l’euthanasie des nouveaux nés dans leurs premiers mois de vie.
D'autres idées ou constats amènent également à soutenir que oui, avorter c'est tuer et oui avorter doit être légalisé. Par exemple, ces médecins qui disent en avoir assez d'arriver chez une femme qui s'est fait avorter "sauvagement", avec le "foetus qui crie dans le bassin", ces militantes qui disent craindre de faire des IVG et s'apercevoir que la grossesse n'a pas la date annoncée par la femme et que l'embryon est "tout formé". Tous attendaient la contraception puis la loi Veil pour ne plus voir cela, ni toutes ces femmes qui "avortent de toute façon" et peuvent mourir d'hémorragie si elles ne sont pas tout près d'un hopital ...
Le sujet de l'IVG parait si fermé aujourd'hui qu'il ne figure même pas dans les mots-clés d'Agoravox ...
Au sujet de l’IVG, il faudrait arrêter le déni …. Tout déni, toute occultation, est dol (1) privation par principe du droit de décider en toute lucidité.

La vie humaine, la vie commence à la fécondation, les premières cellules nées de la première forment un individu vivant et unique au monde.

Incitation à l'avortement, droit de décider de la vie d'autrui, obligation des soignants ... La quantité et la gravité des situations de contrainte, de pression, de mépris de la vie d'autrui, dans les récits ( voir des témoignages réunis sur mon blog) sont frappants.

Les femmes sont victimes de pressions diverses, les médecins et soignants aussi. Certains hommes et leur peine de voir leur enfant éliminé sont oubliés …

Les auteurs des pressions sont dans l'impunité la plus totale aussi violente qu'ait été leur action, dès lors qu'ils évitent la contrainte physique.

Les médecins et militant-e-s vivent au quotidien ce qu'on leur enjoint d'épargner aux femmes de vivre : voir les embryons vivants puis morts.

Mais pour les femmes elles-mêmes : suffit-il de ne pas voir pour ne pas imaginer et vivre émotionnellement ? …

La loi donnant un droit à l'avortement est à mon avis indispensable pour reconnaître que personne mieux que la femme concernée ne peut décider de sa grossesse.
Quels effets a -t-elle ?
Elle permet d'éviter les situations d'avortements les plus dangereux et tardifs, et encore pas toujours, d'une part.
Mais d'un autre côté, en légitimant un acte dans le principe, elle a aussi pour résultat un manque de réflexion des adultes, dont certains s'aperçoivent seulement au moment où ils se retrouvent parents inattendus, des questions soulevées par leur situation.

Le droit à la sexualité "libre", sans frein, nécessite le droit d'avorter. Car aucun moyen de contraception n'est totalement efficace.
Simone Veil et sa génération n’en avait probablement pas conscience, tant était grande l’urgence de faire cesser l’incapacité des femmes de décider et ses conséquences doublement mortelles. Mais telle est bien la situation. « Droit sexuel » à la « libre » sexualité signifie avortement en masse. Les féministes spécialisées dans la défense du droit à l’avortement le disent aujourd’hui : 220 000 IVG en France, ce n’est pas trop, étant donné les failles de la contraception.

Dès lors il y a un choix éthique à faire, et ce choix doit être clair. Sans quoi la sexualité sans frein n'est pas une sexualité réellement libre.

Des femmes meurent d'avorter, les unes parce qu'elles l'ont fait sans aide médicale, ou malgré l'aide médicale, les autres parce qu'elles n'ont pas voulu avorter ou se sont rendu compte trop tard qu'elles ne l'auraient pas voulu.

Des hommes souffrent de la perte d'un enfant, même quand sur le moment ils ne l'ont pas voulu.

Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, c’est le droit à la sexualité sans limite qui est prioritaire.

Le droit des hommes à la sexualité sans limite surtout. Les femmes se sentent obligées de prendre des hormones à vie pour ce droit des hommes. Qui eux mêmes se sentent obligés d'exercer ce droit pour cause d'identité masculine.

Telle est la vision dominante actuelle. Seuls des fêlés, les allumé-e-s lesbiennes radicales ou écolos ou cathos y dérogent.
 
Je demande :
Sommes-nous réellement libres ?
Sommes-nous réellement féministes ?

Effarante la fureur des partisans du droit à la sexualité sans limite (dès lors qu'il y a "consentement" des partenaires) lorsque la réalité biologique est simplement énoncée. Effarante la répression de plus en plus intense contre les soignants qui ne supportent pas de tuer des êtres humains « commençants ». Effarant l'interdit fait aux jeunes de réaliser, de voir, la simple réalité biologique que représente un début de vie humaine et sa fin, lorsqu'il leur est "enseigné" comment se comporter et choisir dans leur vie.
Tout comme est effarante la violence et la répression contre les femmes qui veulent choisir avec qui elles vivent, qui veulent décider ce qu'elles font de leur propre corps. Et effarant le déchaînement de mépris et de sadisme contre celles qui se sentent incapables de vivre une grossesse.

Dans les deux cas, il s'agit d'imposer la "réalisation de soi" par l'asservissement ou la mort d'autrui, dans les deux cas il s'agit d'une logique attribuant aux uns plus de valeur et de droit à être qu'aux autres.
 
On me demande aussi de manière assez insultante où je voudrais en venir ... Si je voulais donner une solution précise, je l'écrirais sans minable faux semblant. Ici j'expose des aspects de la problématique de l'avortement qui m'apparaissent peu ou pas compris ou pris en compte dans les débats publiés. Depuis des décennies, la réflexion et l'expression sur l'IVG est phagocitée par les militants et les Lyssenko de tous bords. Les personnes écrivant des observations, témoignages, analyses sont réduites au silence sous prétexte de la priorité à donner à des revendications ou défense de législation. Là est le moyen le plus sur de faire les pires législations et d'en faire la pire application, parce que sans réflexion commune sur la base de l'écoute de toutes et tous, il y a toujours le même vainqueur : la loi du plus fort. 
Note 1 : « Le dol est le fait pour un contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des mensonges. Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l'un des contractants d'une information dont il sait le caractère déterminant pour l'autre partie. » (code civil article 1137)



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