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COVID et CRIMES

Joseph Fadelle, anciennement Mohamed Moussaoui : " ce que je souhaite c'est abroger l'islam"

http://jesusfilsdedieu.blogspot.com/2010/06/joseph-fadelle-la-premiere-etape-est.html

http://www.aed-france.org/actualite/a-la-une/2010/06/15/je-suis-un-temoin-vivant-de-la-persecution/?utm_source=/emailing/abonnes/&utm_medium=email&utm_campaign=Lettre+de+l

« Je suis un témoin vivant de la persécution »
15/06/2010

Lorsque Mohammed Moussaoui, jeune Irakien aîné d’une grande famille chiite, se retrouve contraint de partager la chambre d’un chrétien à l’occasion de son service militaire, sa vie bascule. Fasciné par la bienveillance de ce dernier, il découvre petit à petit le Christ et demande le baptême. Sa propre famille tente alors de l’éliminer. Ayant miraculeusement réchappé à la mort, et toujours sous le coup d’une fatwa, il a fui son pays et vit désormais en France. Il a publié récemment le récit de sa conversion dans un ouvrage bouleversant intitulé Le prix à payer.

L’AED est allé à la rencontre de cet homme devenu après le baptême Joseph Fadelle.


Joseph Fadelle

Vous pouvez commander Le prix à payer (éd. de l’œuvre, 224.p)
-soit par courrier : AED - 29 rue du Louvre 78750 MAREIL MARLY (merci de joindre votre règlement 18€+3€ frais de port)
-soit dans la rubrique boutique

Quelle relation avez-vous aujourd’hui avec votre famille ?

Je suis toujours recherché en Irak, que ce soit par ma famille ou le gouvernement. Ma famille ne sait pas que j’habite en France. Je ne pense pas qu’elle ait saisi le caractère irréversible de ma conversion. Pour la première prise de contact avec un de mes frères, trois ans après mon arrivée, je suis allé en Belgique pour téléphoner, afin de ne pas être repéré. Nous avons des échanges fraternels, mais nous n’abordons pas du tout le sujet de la foi et de la spiritualité. La question que pose mon frère sans arrêt est « comment vis-tu ? De quoi vis-tu ? ». Il n’y a pas d’animosité avec ce frère, mais nous ne parlons pas de religion. Il se demande, d’un point de vue pratique, comment je parviens à vivre. Je n’ai jamais travaillé en Irak, je n’avais pas besoin. Mon frère sait que vivre à l’étranger sans avoir un savoir-faire particulier est très difficile. En effet, c’est très dur. Mon frère me dit « reviens, tu auras tout, tu auras une maison, nous pourrons t’aider. »
En revanche, je sens que les autres ne chercheront pas à prendre contact. Un de mes frères est devenu athée suite à ma conversion. Je n’ai plus de contact avec lui, mais je voudrais qu’il connaisse la lumière du Christ. Mais pourrais-je lui souhaiter le calvaire que j’ai connu ?

Comment fonctionne le principe de la fatwa ?

La fatwa prononcée contre moi, par la plus haute autorité chiite, est valable à vie. Elle ne peut être levée que si je déclare mon appartenance à l’islam. Tout chiite obéit à cette fatwa comme à une parole de Dieu. La fatwa peut être exécutée n’importe où. Si un chiite me repère et fait le lien avec la fatwa, il se sent investi d’une mission. S’il n’exécute pas la fatwa, il va en enfer. S’il le fait il va au paradis, et il a le droit à 72 vierges.
Quant aux sunnites, ils ne vont pas obéir à une fatwa chiite, mais ils ont un hadith très clair dans le Coran : « quiconque quitte l’islam, son sang sera versé ». A la limite, les sunnites n’ont pas besoin de fatwa. Le fait que j’aie quitté l’islam suffit à me condamner à leurs yeux.

La fatwa ne peut-elle pas être suspendue par une autorité supérieure, disons, internationale ?

Effectivement, on peut se demander ce que font les organisations internationales. Je suis allé en Jordanie pour présenter un dossier au HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés, organe des Nations Unies), en disant : « je suis en danger en Irak, je suis en danger en Jordanie, donnez-moi un visa pour que je parte». La fatwa était connue, mon nom était connu. Ils savaient que je ne pouvais pas franchir les frontières. Au HCR je suis tombé sur un musulman algérien qui n’a pas voulu m’accorder le statut de réfugié politique. Il a réagi en tant que musulman et non en tant qu’employé du HCR. Il a finalement donné le statut de réfugié politique à ma femme et mes enfants. Mais il a tenté de me faire arrêter et me faire juger en tant que participant aux gazages des Kurdes (au vu de mon âge et mon service militaire !). Lorsque la consule de France l’a contacté à mon sujet, il l’a invitée à la méfiance, en disant que j’avais eu des liens avec la police de Saddam et qu’il ne fallait surtout pas m’envoyer en France ! Il a voulu me décrédibiliser aux yeux de tous.

Pourquoi témoigner aujourd’hui ? Révéler la fatwa qui pèse sur vous signifie augmenter les risques… ?

Ce que je souhaite, en parlant de cette fatwa, c’est abroger l’islam. Détruire l’islam est mon but, mon objectif, et mon profond souhait. Mais il ne faut pas que ça reste le mien. Il doit devenir celui de toute l’humanité. A travers mon témoignage, je souhaite faire connaître l’islam, je veux que les gens sachent la vérité. C’est plus important que tout. Le courage ou la peur n’interviennent pas. Je veux évidemment distinguer ‘islam’ et ‘musulmans’. L’islam est redoutable. Regardez ce qui est écrit dans le Coran. Il dit qu’il faut tuer ceux qui ne sont pas de cette religion. Surtout les gens du Livre, à savoir les chrétiens et les juifs. Mais les musulmans sont nos frères. Il faut les aimer et les aider à se débarrasser de l’islam.

Comment percevez-vous l’islam ?

Il y a une hypocrisie dans l’islam. Tant qu’il n’est pas majoritaire, il est doux. Mais il garde en tête la domination. L’islam ne peut pas être dominé. C’est une forteresse intouchable ! Nous sommes dans la peur. Vous en France, vous ne pouvez rien dire sur l’islam alors qu’on peut parler de l’Eglise en mal. Demandez aux musulmans de France, qui prônent l’islam tolérant, s’ils sont sincères avec eux-mêmes. Ils doivent pousser à fond l’analyse du Coran. S’ils pensent ce qui est écrit, ils sont dangereux ! Le prophète a lancé une religion à la Mecque où il y avait des chrétiens, des juifs et des païens. Un guerrier, qui essaie de rassembler autour de lui, le fait en fonction de la position qu’il a : quand il est en position faible, il appelle à la paix et à l’amour ; quand il domine, il appelle à tuer. Mahomet a dit : « Dites ce que les autres veulent entendre et comme ça, développez-vous ». Les imams qui étudient le Coran arrivent à un seuil où ils se rendent compte de son incohérence ; mais ils sont dans des positions telles, par leur rang social par exemple, qu’ils ont peur. Ils peuvent aussi subir des menaces de mort. S’ils réagissent, ils seront persécutés. Par ailleurs, beaucoup de ceux qui font des études ne sont musulmans que sur le papier.

Quelle vision aviez-vous des chrétiens avant de vous convertir ?
A l’époque, je n’étais pas au courant des persécutions antichrétiennes qui pouvaient avoir lieu dans le monde. Si on m’avait appelé, moi, en me disant de tuer les non-musulmans, j’aurais été le premier à le faire. On est dans cette logique-là. Dans notre esprit, les chrétiens sont impurs. Si un musulman tue un musulman, il mérite d’être tué. Si un musulman tue un chrétien, rien du tout. Le sang d’un musulman est beaucoup plus précieux que celui d’un mécréant.
Il faut savoir que l’islam a été créé par Mahomet, un bandit qui barrait les routes pour voler les gens. Que peut-on attendre de son système ? L’intelligence des musulmans est endormie. Je voudrais les réveiller. En lisant le Coran, j’ai été dégoûté de la vision de Dieu que donne l’islam. Et j’ai été révolté d’attribuer les propos de Mahomet à Dieu. Mais j’ai gardé la foi en un Dieu créateur. J’ai découvert le message d’amour de l’Evangile, et j’ai adhéré. L’Amour est le centième nom de Dieu.

Avez-vous des liens avec d’autres musulmans qui sont dans votre situation ?
Par Internet, j’ai discuté avec un irakien musulman en Syrie. Il est en train de cheminer. Il est en voie de conversion. Je sens que je dois le suivre. Je l’ai mis en contact avec un Irakien chaldéen en Syrie. La première étape est que l’islam s’effondre. Après il faut apporter la Bonne Nouvelle.
Ils sont un certain nombre, en Irak, en Syrie, en Egypte, en Jordanie, en Arabie Saoudite, au Koweït, au Qatar. Ils vivent leur chrétienté à travers Internet, via des pseudonymes. Par internet, ils peuvent se présenter et échanger. Dans leurs milieux, même si quelqu’un proche d’eux vit la même chose, ils sont isolés. Ils se méfient de tout le monde. Il n’y a que par Internet qu’ils peuvent échanger. Ils sont parfois les uns à côté des autres sans se connaître, à trembler de peur, alors que l’Eglise ferme les portes. Je comprends l’attitude de l’Eglise. Les églises peuvent être brûlées et détruites à la moindre allégation de prosélytisme. Je comprends la responsabilité qu’elles ont. C’est tout le troupeau qui peut en payer les conséquences.

Votre famille vous a tout de même transmis de belles choses, à commencer par les qualités qui vous ont permis de traverser tout cela ?
Effectivement, tout ce qui m’a été transmis en dehors de l’islam est quelque chose de très beau. J’en suis très reconnaissant à ma famille. C’est toute une tradition, un rang social. Dans ma famille, tout le monde me respectait. Les gens me saluaient en m’embrassant la main. J’ai été élevé par mon père, dont je devais reprendre le rang : je ne devais pas crier, je devais parler doucement, je ne devais pas sourire ou rire. Je n’ai pas joué comme les autres enfants. J’avais toujours le sentiment d’être supérieur aux autres. J’étais aussi orgueilleux. D’où mon horreur lorsqu’on m’a demandé de partager la cellule d’un chrétien. Quand je remonte dans mon histoire, je suis un descendant du prophète. Mais si on remonte encore plus haut, on voit que le prophète est issu d’un milieu chrétien. Je retourne aujourd’hui à des racines antérieures. Je le souhaite à tout le monde. Il faut dépasser l’erreur de Mahomet.

Comment se passe votre intégration en France ?
Aujourd’hui, je suis Français, j’aime la France, ce pays qui m’a accueilli. Je lui suis reconnaissant de cet accueil. Elle est la fille ainée de l’Eglise. En Irak pour aller à la messe, c’était très dur. Quand je suis arrivé en France, toutes les églises étaient ouvertes, j’allais plusieurs fois par jour à la messe, au chapelet…vous ne vous rendez pas compte ! Il fallait rattraper le temps perdu. Au tout début, j’ai eu l’occasion d’assister à une messe au Val de Grâce, avec des chants en grégorien. C’était magnifique. Je découvrais la langue de l’Eglise. J’ai trouvé cela de toute beauté. Je ne comprenais pas, mais ça me pénétrait, ça me faisait prier.

Propos recueillis par Raphaelle Autric et Anne Thélot

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