Houria Bouteldja interviewée par Nouvelles Questions Féministes : l'annonce de la chasse aux blancs
http://www2.unil.ch/liege/nqf/sommairesNQF/som251.htmlhttp://www2.unil.ch/liege/nqf/sommairesNQF/som251.html
VOLUME 25 No 1 (février 2006)
Sexisme et Racisme : le cas français
Coordination : Natalie Benelli, Christine Delphy, Jules Falquet
Christelle Hamel, Ellen Hertz, Patricia Roux
"Le numéro aborde différentes facettes des liens entre sexisme et racisme.
En tous les cas, en France, les féministes descendant d’immigrés ex-colonisés ne peuvent se permettre le « luxe » de ne lutter que contre « leurs » hommes. La nécessité d’inscrire le combat antisexiste à l’intérieur d’un combat antiraciste débouche sur le passionnant « féminisme paradoxal » d’Houria Bouteldja dont l’interview démontre la complexité du vécu des personnes concernées au premier chef par l’imbrication du racisme et du sexisme. "
Houria Boutelja
« On vous a tant aimé•e•s ! ». Entretien avec Houria Boutelja, initiatrice du Mouvement des Indigènes de la République et de l’association féministe Les Blédardes. Réalisé par Christelle Hamel et Christine Delphy, juin 2005
Christelle Hamel :
"Venons-en au mouvement des indigènes de la République, tu disais qu’il est pour toi une dernière chance offerte aux français, que veux-tu dire par là ? "
Houria Boutelja :
"Un Blanc gentil, on n’y croit plus ! Oui on en est là. Parce qu’on a tout fait … On a tout exploré. On est parties de chez nous. On vous a aimé e s. On a voulu faire comme vous : les filles en mini-jupe, les mecs en costard-cravate, les cheveux décolorés … on a parlé le français mieux que vous, on a mangé du porc, on est sortis avec des français, des française, on a insulté nos parents, on a rampé… On a été violents, on s’est battus…On vous a tant aimé-e-s ! Et on s’est trouvés devant un mur d’ARROGANCE…Donc après çà, on se dit qu’il n’y a rien à faire. Alors l’appel des Indigènes dit : « Merde. » Il propose de partir sur des bases saines. C’est là que c’est un cadeau qu’on vous fait. Prenez-le : le discours ne vous plait pas…mais prenez-le quand même ! Ce n’est pas grave, il faut que vous le preniez tel quel ! Ne discutez pas ! Là, on ne cherche plus à vous plaire ; vous le prenez tel quel et on se bat ensemble, sur nos bases à nous ; et si vous ne le prenez pas, demain, la société toute entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront çà. Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant. Les Indigènes de la République, c’est un projet pour vous ; cette société que vous aimez tant, sauvez-là… maintenant ! Bientôt il sera trop tard : les Blancs ne pourront plus entrer dans un quartier comme c’est déjà le cas des organisations de gauche. Ils devront faire leurs preuves et seront toujours suspects de paternalisme. Aujourd’hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlons encore. Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs. »
VOLUME 25 No 1 (février 2006)
Sexisme et Racisme : le cas français
Coordination : Natalie Benelli, Christine Delphy, Jules Falquet
Christelle Hamel, Ellen Hertz, Patricia Roux
"Le numéro aborde différentes facettes des liens entre sexisme et racisme.
En tous les cas, en France, les féministes descendant d’immigrés ex-colonisés ne peuvent se permettre le « luxe » de ne lutter que contre « leurs » hommes. La nécessité d’inscrire le combat antisexiste à l’intérieur d’un combat antiraciste débouche sur le passionnant « féminisme paradoxal » d’Houria Bouteldja dont l’interview démontre la complexité du vécu des personnes concernées au premier chef par l’imbrication du racisme et du sexisme. "
Houria Boutelja
« On vous a tant aimé•e•s ! ». Entretien avec Houria Boutelja, initiatrice du Mouvement des Indigènes de la République et de l’association féministe Les Blédardes. Réalisé par Christelle Hamel et Christine Delphy, juin 2005
Christelle Hamel :
"Venons-en au mouvement des indigènes de la République, tu disais qu’il est pour toi une dernière chance offerte aux français, que veux-tu dire par là ? "
Houria Boutelja :
"Un Blanc gentil, on n’y croit plus ! Oui on en est là. Parce qu’on a tout fait … On a tout exploré. On est parties de chez nous. On vous a aimé e s. On a voulu faire comme vous : les filles en mini-jupe, les mecs en costard-cravate, les cheveux décolorés … on a parlé le français mieux que vous, on a mangé du porc, on est sortis avec des français, des française, on a insulté nos parents, on a rampé… On a été violents, on s’est battus…On vous a tant aimé-e-s ! Et on s’est trouvés devant un mur d’ARROGANCE…Donc après çà, on se dit qu’il n’y a rien à faire. Alors l’appel des Indigènes dit : « Merde. » Il propose de partir sur des bases saines. C’est là que c’est un cadeau qu’on vous fait. Prenez-le : le discours ne vous plait pas…mais prenez-le quand même ! Ce n’est pas grave, il faut que vous le preniez tel quel ! Ne discutez pas ! Là, on ne cherche plus à vous plaire ; vous le prenez tel quel et on se bat ensemble, sur nos bases à nous ; et si vous ne le prenez pas, demain, la société toute entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront çà. Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant. Les Indigènes de la République, c’est un projet pour vous ; cette société que vous aimez tant, sauvez-là… maintenant ! Bientôt il sera trop tard : les Blancs ne pourront plus entrer dans un quartier comme c’est déjà le cas des organisations de gauche. Ils devront faire leurs preuves et seront toujours suspects de paternalisme. Aujourd’hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlons encore. Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs. »
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13 commentaires:
C'est assez clair !
Le tribalisme est très bien expliqué par Houria : tu ne fais pas partie de ma tribu et de ma réserve ? Tu as donc tort ! Et si ce n'est pas de ta faute, c'est de la faute de ton arrière-arrière-grand-père.
je trouve aussi que c'est des plus clair !
"N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres."
Au moins, nos chers bisounours sont prévenus! C'est ce que nous ne cessons pas de leur dire, mais c'est mieux quand ce sont les autres qui le disent!
Je me demande comment il se fait qu'elle puisse encore être supportée en France, celle-là.
Cela ressemble aux USA ce qu'elle promet.
Bonjour,
cette citation de Bouteldja paraît presque "trop belle pour être vraie".
Elissievna, avez-vous vérifié le texte sur un exemplaire papier? Car si la citation est exacte, dûment vérifiée sur papier, c'est vraiment un texte fondamental, qui ouvre des abîmes et mérite d'être diffusé partout!
Bonjour,
les citations que vous rapportez sont extrêmement importantes.
Mais avez-vous vérifié sur l'édition papier qu'elles sont exactes? J'ai fait suivre l'info à plusieurs personnes qui ont pensé qu'il s'agissait d'un hoax ("jamais elle n'aurait écrit cela, même si elle le pensait!").
des personnes : quelles personnes ? (vous pouvez me repondre par email : elisseievna@gmail.com )
A croire qu'aujourd'hui en France il est obligatoire d'avoir un
avis positif sur l'islam. et pourtant ... C'est le pays de Voltaire et Descartes ou de khomeini et ben laden ???
C'est pas possible ! est ce VRAI ? Si c'est vraiment ce quelle a dit ?! cela démontre une absurdité énormes, mais grand-parents étaient dans les mines pendant que d'autres étaient sur les champs de batailles (14-18).
Mais ce n'est pas possible quelle est dit cela, j'aimerai réellement avoir des preuves de son discours.
Dans ce cas la il est grand temps de se préparer ... à garder les acquis que nos aieux ont conquis envers les élites (1936 entre autres)...
Cordialement
Chère ou cher Anonyme qui doutez que Houria Bouteldja ait tenu de pareils propos,
Lisez tout simplement les preuves que Riposte Laïque fournit dans son numéro 145 (http://www.ripostelaique.com/Bobos-antiracistes-bien-pensants.html)
!
Vous allez être édifié(e).
Bonsoir,
J'ai vous ai trouvé sur ce thème grâce à une citation d'un commentateur de Rue89 qui postait sur un article abordant le procès de Mme Bouteldja.
Je me souviens que vous postiez sur FDS, je ne vous vois plus depuis longtemps.
Mais c'est pas possible que ça passe comme une lettre à la poste !!!
Essayez de dire la même chose mais en inversant les rôles !!! Vous allez avoir toutes les assoc' du racisme à sens unique contre vous !
J'en peux plus ! Vite, 2012 !
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