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Anne-Marie Delcambre, le massacre des juifs par Mahomet, et le procès Pascal Bruckner



Pascal Bruckner a parfaitement raison de qu'en accablant les intellectuels critiques de l'islam et les non musulmans,  de soit-disant anti-racistes se sont fait les collaborateurs intellectuels des partisans de la loi islamique y compris dans ses dispositions les plus violentes. A fortiori ce jugement est valable pour les délatrices qui mettent directement en danger des personnes précises qu'elles désignent.



 



Le curieux procès Bruckner

L'intellectuel comparaissait mercredi devant la 17e chambre pour des propos visant deux associations "complices idéologiques" des terroristes. 

PAR SAÏD MAHRANE (*)
Modifié le 01/12/2016 à 15:05 - Publié le 01/12/2016 à 11:25 | Le Point.fr

Pascal Bruckner. Mercredi, dans une indifférence médiatique générale, le philosophe était convoqué devant la 17e chambre du palais de justice de Paris pour avoir déclaré, en 2015, sur le plateau de 28 Minutes, une émission d'Arte, qu'il fallait « faire le dossier des collabos, des assassins de Charlie ». 
Et l'écrivain de citer, outre Guy Bedos et le rappeur Nekfeu, les associations Les Indivisibles de la militante antiraciste Rokhaya Diallo (qui n'en est plus membre) et Les Indigènes de la République d'Houria Bouteldja. 
Par leurs écrits et leurs actions militantes, ces associations auraient, selon Bruckner, « justifié idéologiquement la mort des journalistes de Charlie Hebdo ». Les Indivisibles et Le Parti des indigènes de la République ont déposé une plainte pour diffamation contre l'intellectuel, mais aussi contre Jeannette Bougrab, absente à l'audience, pour des déclarations de la même teneur.
Il s'agissait donc, pour la défense, de mettre en évidence l'idéologie de ces militants identitaires qui, outre leurs actions contre un supposé racisme d'État, font parfois des terroristes les victimes d'une France haineuse à l'endroit de ses citoyens d'origine étrangère, et des victimes les premières responsables de leur funeste sort. 
Le mérite de ce procès fut d'abord le débat de fond qu'il a permis durant plusieurs heures, notamment grâce aux interventions des témoins cités : le directeur de Charlie Hebdo, Riss, le politiste Laurent Bouvet, l'ancienne présidente de Ni putes ni soumises Sihem Habchi ou encore le philosophe Luc Ferry. 
Si chacun a reconnu l'existence d'un racisme ou d'une xénophobie visant des minorités, les intervenants ont d'abord clamé leur liberté de pouvoir critiquer toutes les religions, l'islam compris, sans pour autant être considérés comme des « islamophobes ». Un terme que tous ont récusé, y voyant un instrument d'intimidation infamant, sinon « une escroquerie intellectuelle ».

Cette déclaration est « une évidence et elle le reste »

Appelé à s'expliquer sur le sens de ses propos, Pascal Bruckner a dit les assumer, et être même prêt à les répéter. Cette déclaration faite sur Arte est pour lui « une évidence et elle le reste ». 
L'usage du terme « collabo » renvoie, explique-t-il, à la Seconde Guerre mondiale et à « ces journaux qui ont justifié la liquidation des résistants ou des juifs ». 
Luc Ferry parlera de « complicité objective » entre ces associations et les terroristes, « comme Rebatet et Drumont étaient les complices objectifs du fascisme. 
Comme Aragon et Althusser qui, s'ils n'ont pas armé la mitraillette, ont été les complices du stalinisme ». 
Pour Bruckner, la rhétorique victimaire et l'excuse sociale dès lors qu'il s'agit pour ces associations d'expliquer, par exemple, l'incendie de Charlie Hebdo survenu en 2011 ou la tuerie du 7 janvier 2015 « accoutument les esprits et reviennent à dire que Charlie Hebdo a mérité, en quelque sorte, un châtiment exemplaire ». 
Son avocat, Richard Malka, a lu durant l'audience des extraits troublants du livre d'Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République, intitulé Mohamed Merah et moi : « Mohamed Merah, c'est moi, et moi, je suis lui. Nous sommes de la même origine mais surtout de la même condition. Nous sommes des sujets postcoloniaux. Nous sommes des indigènes de la république. » Bruckner, dans la foulée, a cité Sartre : « Les mots sont des pistolets chargés. »
(...)
Le verdict sera rendu le 17 janvier...

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