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Biographie
Alias : "Tristan" – "Quintus"
Pierre-Henri Teitgen est né le 29 mai 1908 à Rennes en Ille-et-Vilaine. Son père était
bâtonnier et vice-président de l'Assemblée nationale.
Après des études de droit à la faculté de Nancy, il est, en 1935, le plus jeune
agrégé de Droit français. Professeur, il est rédacteur en chef de la
revue Droit Social fondée avec son collègue François
de Menthon.
Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en juin 1940 et s'évade le 8 août. Professeur à
la faculté de Droit de Montpellier, il exalte dans ses cours les principes
démocratiques et prend position contre les lois raciales.
Il rédige et diffuse Liberté, un des premiers journaux de résistance
en Zone sud, dès novembre 1940. Liberté est l'organe du
mouvement éponyme fondé avec François de Menthon alors en poste à Nancy puis à
Lyon.
Il parcourt la Zone libre à la recherche de responsables régionaux et de
"boîtes aux lettres".
Considérant la lutte armée comme primordiale, il participe à la création de groupes francs,
particulièrement à Toulouse, Montpellier, Nîmes et Marseille. En 1941, il est
arrêté et interrogé par la police de Vichy pendant sept heures de suite.
Il entre au comité directeur de "Combat", né de la fusion, fin 1941, de
Liberté et du Mouvement de Libération nationale de Henri
Frenay.
Menacé d'arrestation, il quitte Montpellier en juin 1942 et entre dans la
clandestinité sous le pseudonyme de Tristan. A Lyon, où il retrouve François de
Menthon et Georges
Bidault, il entre, en juillet 1942, au Comité général d'Etudes, chargé
d'élaborer les projets législatifs pour la libération, dont il devient
secrétaire général sous le nom de Quintus.
En 1943, il est nommé commissaire général provisoire à l'Information dans la
clandestinité et est chargé de préparer, à l'intention des futurs commissaires
de la République, les mesures à prendre dans le domaine de la presse. Il prend
également contact avec l'Organisation civile et militaire (OCM) et est chargé
de toutes les négociations concernant l'unité de la résistance intérieure. Il
entre aussi au comité de coordination Zone nord - Zone sud.
Arrêté le 6 juin 1944, il est conduit à Fresnes le soir-même. Pendant 15 jours il
subit l'interrogatoire de la Gestapo ; il est pieds et poings liés pendant 35
jours. Malgré les sévices qu'il endure, il réussit à garder secrète sa
véritable identité.
Fin juillet, il est déporté à Compiègne et est dirigé sur un convoi partant pour
l'Allemagne, à la mi-août, après avoir, par fraude, évité le départ dans un
premier convoi. Il s'évade en perforant le toit de son compartiment et en se laissant
tomber sur le ballast.
Il rejoint les Forces françaises de l'intérieur (FFI) et participe avec elles aux
opérations de nettoyage dans les environs de Montdidier.
Il sert de pilote à une unité américaine pendant trois jours et fait prisonniers
plusieurs Allemands dont un lieutenant.
En septembre 1944, il est nommé ministre de l'Information et, en 1945, il est élu
député du Mouvement républicain populaire (MRP) d'Ille-et-Vilaine ; il le
restera jusqu'en 1958.
Ministre de la Justice en 1945 et 1946 puis vice-président du Conseil et ministre des
Forces armées en 1947-1948, Pierre-Henri Teitgen obtient le portefeuille de
ministre d'Etat chargé de l'information (1949-1950).
De 1952 à 1956, il est président du MRP, puis, à nouveau vice-président du Conseil
de 1953 à 1954.
En 1955 et 1956 il est ministre de la France d'Outre-mer et, en 1958, membre du
Comité consultatif constitutionnel.
Parallèlement, Pierre-Henri Teitgen poursuit sa carrière universitaire comme professeur à la
faculté de Droit de Rennes puis, à partir de 1961, à la faculté de Droit de
Paris. Il est également juge à la Cour européenne des Droits de l'Homme.
Pierre-Henri Teitgen est décédé le 6 avril 1997 à Paris et est inhumé à Sauveterre-de-Béarn (64).
• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 27 août 1944
• Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 1939-45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Evadés
PUBLICATIONS :
•Les Cours de justice,Éditions du Mail, Paris 1946
•L'application du Droit communautaire par les juridictions françaises.
C. Denis, Bruxelles 1965
•Cours de droit administratif européen, les Cours de droit, Paris 1970
•Cours de droit constitutionnel communautaire. Structure et
fonctionnement des communautés européennes, les Cours de droit, Paris 1971
•Cours de droit institutionnel communautaire. Structure et
fonctionnement des communautés européennes, les Cours de droit, Paris 1977
•Origines, objectifs et nature des communautés européennes, Bureau
d'information des Communautés européennes, Paris 1978
•Faites entrer le témoin suivant. 1940-1958. De la Résistance à la Ve
République, Ouest-France, Rennes 1988
RAPPEL de ma part : : En France aujourd'hui, quand les résistants aux idéologies GENOCIDAIRES ANTISEMITES ACTUELLES utilisent des "noms de guerre", les DELATEURS sont encensés, et l'accusation contre eux est qualifiée de délit avec l'aide de "juifs de cour".
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