Europe : ethnocentrique et veule
http://insoumission.wordpress.com/2007/08/12/les-derniers-jours-de-leurope-limmigration-a-la-racine-des-problemes-de-leurope/
Critique du livre « Les Derniers Jours de l’Europe : épitaphe pour un vieux continent » de Walter Laqueur
Les derniers jours de l’Europe : l’immigration à la racine des problèmes de l’Europe
Par Stanley Kurtz
"Comme beaucoup d’autres, Laqueur voit les causes profondes de la chute de l’Europe dans son relativisme, son multiculturalisme et – pour être franc – dans son simple manque de confiance en ses valeurs. L’essai de Laqueur pourrait pourtant servir à défendre la thèse opposée: sous toute cette culpabilité, toute cette déférence culturelle, on trouve une assurance démesurée et injustifiée. La croyance délirante de l’Europe en sa capacité de mener le monde sans user de la force, par sa seule intégrité exemplaire, repose sur une conviction de sa propre supériorité morale qui est profondément « ethnocentrique ».
C’est cette assurance qui aide à comprendre pourquoi les élites européennes n’ont pas tenu compte du défi culturel que représente l’immigration. Dans la maigre mesure où ils ont bien voulu se pencher sur le problème, le postulat implicite était que la supériorité du modernisme libéral serait vue, reconnue, et par conséquent finalement adoptée par les immigrants musulmans. Il s’avère donc que le vieil « évolutionnisme social » européen – cette idée que les « nations barbares » du monde adopteraient tôt ou tard les us supérieurs de l’Occident – n’a jamais vraiment disparu. De nos jours cependant, au lieu d’inspirer le [sens du] sacrifice et de justifier la force expansionniste, l’évolutionnisme social prévient l’un et l’autre; c’est une idéologie de supériorité, sans coût réel, sans effort conséquent – une supériorité culturelle limitée à sa simple expression.
L’Occident ferait mieux de retrouver confiance en ses propres valeurs, tout en reconnaissant qu’il s’agit bien de ses valeurs à elle – et qu’il est donc improbable qu’elles soient spontanément adoptées par d’autres. C’est une faiblesse typique de la démocratie libérale que de lui présumer un attrait universel et de négliger les conditions culturelles préalables à son épanouissement. Or l’Occident importe aujourd’hui des populations dénuées des attributs culturels permettant l’instauration de la démocratie et du capitalisme. Et c’est pourquoi la question de l’immigration pourrait bien ébranler la naïveté culturelle typique des démocraties, voire détruire la démocratie."
Critique du livre « Les Derniers Jours de l’Europe : épitaphe pour un vieux continent » de Walter Laqueur
Les derniers jours de l’Europe : l’immigration à la racine des problèmes de l’Europe
Par Stanley Kurtz
"Comme beaucoup d’autres, Laqueur voit les causes profondes de la chute de l’Europe dans son relativisme, son multiculturalisme et – pour être franc – dans son simple manque de confiance en ses valeurs. L’essai de Laqueur pourrait pourtant servir à défendre la thèse opposée: sous toute cette culpabilité, toute cette déférence culturelle, on trouve une assurance démesurée et injustifiée. La croyance délirante de l’Europe en sa capacité de mener le monde sans user de la force, par sa seule intégrité exemplaire, repose sur une conviction de sa propre supériorité morale qui est profondément « ethnocentrique ».
C’est cette assurance qui aide à comprendre pourquoi les élites européennes n’ont pas tenu compte du défi culturel que représente l’immigration. Dans la maigre mesure où ils ont bien voulu se pencher sur le problème, le postulat implicite était que la supériorité du modernisme libéral serait vue, reconnue, et par conséquent finalement adoptée par les immigrants musulmans. Il s’avère donc que le vieil « évolutionnisme social » européen – cette idée que les « nations barbares » du monde adopteraient tôt ou tard les us supérieurs de l’Occident – n’a jamais vraiment disparu. De nos jours cependant, au lieu d’inspirer le [sens du] sacrifice et de justifier la force expansionniste, l’évolutionnisme social prévient l’un et l’autre; c’est une idéologie de supériorité, sans coût réel, sans effort conséquent – une supériorité culturelle limitée à sa simple expression.
L’Occident ferait mieux de retrouver confiance en ses propres valeurs, tout en reconnaissant qu’il s’agit bien de ses valeurs à elle – et qu’il est donc improbable qu’elles soient spontanément adoptées par d’autres. C’est une faiblesse typique de la démocratie libérale que de lui présumer un attrait universel et de négliger les conditions culturelles préalables à son épanouissement. Or l’Occident importe aujourd’hui des populations dénuées des attributs culturels permettant l’instauration de la démocratie et du capitalisme. Et c’est pourquoi la question de l’immigration pourrait bien ébranler la naïveté culturelle typique des démocraties, voire détruire la démocratie."