Simon Leys et moi … face aux intellectuels disant des bêtises
Simon Leys et moi … face aux intellectuels disant des
bêtises, et le délire paranoïaque des attaques de Caroline Fourest contre moi.
Il se passe aujourd’hui sur l’islam, la doctrine, le même
phénomène qu’autrefois à propos du maoïsme.
Atrocités commises au nom de la lutte des classes / contre
les mécréants, punition sadique des ennemis du peuple, punition des adversaires
du Président adoré. Terreur. Totalitarisme.
Des universitaires et intellectuels parlant la langue du texte,
du pays : le chinois, l’arabe, expliquent les causes idéologiques et les
atrocités.
Il est évident qu’ils parlent de ces problèmes pour venir en
aide aux populations qui subissent ces horreurs : les chinois, populations
des pays sous loi musulmanes vulnérables ( femmes …) et les victimes des
musulmans les plus fanatisés.
Il est évident qu’ils parlent en fonction d’une impérieuse
urgence, pour les victimes, et non pas pour déclencher une haine envers les
populations où ont surgit ou à qui ont été imposées ces idéologies meurtrières.
Or, des intellectuels de pacotille mais aussi le grand
public, ne les écoutent pas, et préfèrent écouter ou inventer, le rêve bleu
proposé pour présenter les phénomènes : un maoïsme formidable libérateur,
un islam vrai ou réel qui serait une religion d’amour comme ou ni plus ni moins
que les autres, etc.
Le 27 mai 1983, Simon Leys est invité par Bernard Pivot
pour parler de ses écrits et notamment de son livre paru en 1971 :« Les habits neufs du
président Mao », réédité en 1987.
Simon Leys explique :
« J’avais la réalité, la réalité féroce, atroce de la
terreur maoïste devant les yeux, les cadavres dérivaient au fil de l’eau, et
venaient atterir sur les grèves au moment où j’y étais, un homme s’est fait
assassiner sur le pas de ma porte parce qu’il s’était moqué un peu du Président
Mao Tse Toung à la radio etc etc, on rencontrait tous les jours des gardes
rouges qui avaient échappé à la répression militaire, dont les camarades
avaient été exécutés, jetés vivants dans des cages dans la rivière et ainsi de
suite …
Bref on avait sous les yeux l’immensité et l’évidence de
cette terreur atroce qu’a représenté le maoïsme pour la Chine, et à côté de ça
qu’est ce qu’on voyait ? On voyait en Europe des gens, la presse
respectable etc qui décrivaient un univers de fantaisie n’ayant absolument
aucune relation avec ce que l’on avait sous les yeux.»
On voit que Mahomet n’est pas une originalité ni le dernier
à avoir inventé l’assassinat des « moqueurs » du Président sacré, ni
que « Daesh » n’est pas le premier à pratiquer la noyade en cage etc.
L’humanité est bien partout la même.
Simon Leys continue :
« Ce que j’ai écrit c’est simplement des banalités,
des évidences de bon sens, qui sont connues de tous les chinois, de tous les
intellectuels chinois qui lisent le journal, et je crois de tous les
occidentaux, et certainement d’une majorité d’occidentaux qui lisent le chinois,
ou qui se sont donnés la peine de suivre la réalité chinoise d’un peu plus près. »
De même, ce que moi et avant moi bien d’autres écrivent sur
le problème de compatibilité entre islam et droits humains fondamentaux, n’est
qu’une banalité, une évidence, connue de tous les arabisants et juristes
comparatistes, depuis que l’occident a pris connaissance des écrits islamiques,
(avant que l’expression de droit humain n’existe, mais alors que la notion de
droits des gens, de personne humaine et autres, existaient), et nullement
contestée bien au contraire par les docteurs de la loi musulmans dans leurs
écrits pédagogiques.
Bernard Pivot demande : « Comment se fait il ou qu’on
ne vous ai pas lu, ou qu’on ne vous ai pas cru ? »
Simon Leys répond : « Je pense que les idiots
disent des idioties, comme les pommiers produisent des pommes, c’est dans la
nature, c’est normal. Le problème c’est qu’il y a ait des lecteurs pour les
prendre au sérieux. Et là évidemment, se trouve le problème qui mériterait d’être
analysé. »
Là est en effet le problème qui mériterait d’être analysé.
Là est évidemment le danger. Le danger n’est pas que des
bêtises soient dites, le problème est que la presse qui les relaie ou les
écrit, garde son statut de « respectable » au lieu d’être couverte de
ridicule. Le danger est que les
politiques se fient à des auteurs de bêtises, des raconteurs de contes, et
pire, se basent sur leurs inventions pour appuyer des accusateurs inquisiteurs
en furie, accusant des pires vices les témoins et les érudits réels.
Caroline Fourest est entourée de gens qui m’ont accusée d’écrire
contre elle ….
…. Mais je fiche de Caroline comme de l’an 40.
Jusqu’à 2010, quand ELLE m’a attaquée, je la considérais
exactement comme Simon Leys considère les auteurs d’imbécilités sur la Chine :
insignifiants, ils ne sont pas le problème, le problème est qu’ils soient prise
au sérieux.
Ainsi je considérais les propos sur Caroline sur l’islam
comme des propos insignifiants, et j’estimais tout à fait sans intérêt de les commenter
ou de s’en indigner.
Si je l’ai fait rarement, cela n’a été, tout au contraire de
ce qui est dit, que pour souligner ce qu’il y avait néanmoins de positif dans
ce qu’elle disait, malgré ses bêtises sur l’islam.
… Jusqu’à ce que ELLE m’attaque violemment, et alors
seulement je me suis attelée à une tâche rasoir au possible : montrer les
incohérences de ses propos et leur immoralité à plusieurs niveaux, et cela dans un but et un seul, un but de PROTECTION DES PERSONNES : montrer à ses fans qu'il ne faut pas la suivre en tout, et en l'occurence, pas dans ses attaques dangereuses physiquement contre moi et contre d'autres.
Par ailleurs, pour revenir à des questions sérieuses et
réelles, aujourd’hui, le problème de la connivence des politiques et du public
européens s’explique à mon sens très bien : l’Occident est convaincu d’être
à l’abri, et de pouvoir conserver un mode de vie privilégié en important des
travailleurs qui vont les servir, que l’islam n’est pas un problème, la
population n’a aucune envie d’écouter ceux qui lui disent qu’elle rêve, et que
son rêve est au fond raciste.
J’ai été assez naïve au début, en abordant l’islam, tant il
me paraissait évident que la situation des musulmans n’avait rien à voir avec
celle des juifs, et qu’un sixième de l’humanité ne risque, du fait du nombre,
aucun génocide en raison de la critique d’une doctrine politico-religieuse
assez récente dans son histoire.
Et tant nous, féministes, comprenions parmi nous des
féministes originaires de pays et familles musulmanes qui nous alertaient sur
cette forme particulière – et nullement unique – qu’est le « machisme »
de la loi islamique. Un parmi d’autres. Une de nos luttes à mener parmi d’autres.
Aujourd’hui j’entends que je suis accusée entre autres de « tout
mettre sur le dos des musulmans ». Accusation de ceux qui font mine de ne
pas me lire, ou veulent à tout prix conserver leurs illusions précisément. L’Occident
a le pouvoir, la force, donc à mon avis, ce qui lui arrive est principalement
de sa faute. Aucun, je dis bien aucun musulman n’est arrivé en Europe par la
force militaire. Aucun n’aurait pu entrer ou rester si l’Europe ne l’avait pas
voulu. Ceux des Européens qui se plaignent de la présence de certains musulmans
fanatisés, n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, pour avoir voulu exploiter des
immigrés.
Accusation absurde parmi tant d’autres, que l’Occident,
intellectuels compris, utilise pour ne pas voir le totalitarisme islamique et
continuer ses petites magouilles.
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